L’exclusion de Moustapha Diakhaté de l’Apr n’est que le premier acte d’une série contre des responsables accusés de violation de la discipline du parti au pouvoir. Le second sur la liste devrait être l’ancien ministre de l’enseignement supérieur, apprend t-on de bonne source.
Marie Tew Niane qui a annoncé sa candidature à la mairie de Saint Louis et qui digère mal son limogeage du gouvernement, n’a pas encore franchi le rubicon en mettant sur pied, comme M. Diakhaté, sa propre structure. Mais il est dans la ligne de mire de la commission de discipline de l’Apr.
Si cette commission aiguise le sabre contre Marie Teuw Niane, c’est que ce dernier n’écarte pas l’idée de créer son parti. En tout cas, pour les prochaines élections locales, il a décidé d’y participer avec sa propre bannière. En clair, pour cet électrotechnicien, passé ministre de l’Enseignement supérieur avant d’être laissé en rade lors de la formation du gouvernement Macky 2, il n’attaque pas à visage découvert, mais pose des actes qui l’éloignent de plus en plus de l’establishment Apr. Cela, depuis qu’il a quitté le département de l’Enseignement supérieur.
Et actuellement, le Sudes, qui fut son syndicat d’appartenance, se distingue par des positions de plus en plus radicales contre le gouvernement. Pour rappel, l’ancien chef de cabinet de Macky Sall, Moustapha Diakhaté, a été exclu du parti quelques heures après que ça a été réclamé par le mouvement des élèves et étudiants républicains qui a sorti une note pour dire : «exclure Moustapha Diakhaté, c’est libérer le Président Macky Sall et l’Apr d’un vil manipulateur à la quête d’une nouvelle virginité politique». Ce même Meer a mis en garde Marie Teuw Niane et tous ceux qui tenteraient de suivre les pas de Diakhaté qui a promis une sortie ce jeudi, après la visite de son marabout hier.
Pour le moment, Moustapha Diakhaté n’a pas dévoilé la force sur laquelle il compte s’appuyer pour assurer son avenir politique en dehors de la formation politique dirigée par Macky Sall. Beaucoup de supputations circulent sur des «encagoulés», responsables de haut niveau dans l’Apr et l’appareil d’État qui n’hésiteraient pas à faire tomber le masque le moment opportun.