Située dans la zone franche économique de Sandiara, l’usine Solance batteries a subi une violente attaque dans la nuit du lundi au mardi. Les cambrioleurs ont bastonné les travailleurs, blessé les propriétaires indiens et ouvert le feu sur les gendarmes. Ces derniers ont tué l’un deux, en ripostant à leurs tirs. Cette scène relance le débat sur l’insécurité qui grandit dans le département de Mbour.
Que se passe-t-il sur la Petite Côte ? Après l’attaque, ce week-end, contre la base de l’usine chinoise China international water and electric corporation (Cwe) qui s’active dans la construction de l’autoroute à péage, l’usine indienne Solange batteries de Sandiara a reçu, dans la nuit du lundi au mardi, une bande de malfaiteurs lourdement armés. Le bilan est lourd : il y a eu 5 blessés graves du côté des travailleurs et un mort parmi les assaillants.
D’après LeQuotidien qui donne la nouvelle, le film de l’attaque est digne d’un scénario hollywoodien. C’est vers 3h 30 voire 4h du matin, qu’un groupe d’individus, environ une vingtaine, lourdement armés, a débarqué à bord de 4×4 sur le site de l’usine qui continuait à fonctionner à cette heure de la nuit. Le gang a tenu en respect les agents de sécurité, avant de s’attaquer à eux. Ces malfrats, munis d’armes de pointe, ont attaqué l’usine alors que les travailleurs étaient dans les ateliers pour s’atteler à la production de batteries. Au moment de l’attaque, les travailleurs indiens étaient dans leur logement, situé dans l’enceinte de l’usine. Les explications des témoins montrent un cambriolage bien pensé. Gorgui Guèye, le coordonnateur et chef de la sécurité de l’usine Solance batteries, usine implantée dans la zone économique spéciale de Sandiara, explique : «C’est un groupe de malfrats, armés jusqu’aux dents d’armes
utomatiques, qui a débarqué avec une violence inouïe, installant la peur au niveau de l’usine de fabrique de batteries.
Ils ont escaladé le mur, car les portes de l’usine étaient fermées. Une fois à l’intérieur, ils ont exercé une violence sur les travailleurs.» Ce n’est pas tout, car ils ont fait subir des brimades aux travailleurs. «Ensuite, ils sont partis au niveau des logements des Indiens où ils ont tiré des balles sur les portes pour les ouvrir. Les Indiens ont pris peur, c’est ainsi que les assaillants leur ont demandé où se trouvaient l’argent et le comptable ? Cette bande était venue pour prendre l’argent de l’usine», raconte le chef de la sécurité.
Malgré le moment de tension, la panique, les travailleurs ont réussi à alerter la gendarmerie de Sandiara. Les éléments de cette brigade, qui se trouvent à quelques encablures de la zone économique spéciale de la localité, n’ont pas mis du temps à venir prêter main-forte aux autres travailleurs en mauvaise posture. Sentant que l’étau allait se resserrer autour d’eux, les assaillants ont pris pour cible les pandores, qui ont essuyé des tirs nourris. La riposte est automatique : ils ont dégainé en direction des cambrioleurs, et l’un sera touché mortellement. Chez les travailleurs de l’usine Solance batteries, le bilan est aussi lourd : 5 personnes ont été blessées. Il s’agit de trois Indiens, un élément de la sécurité de l’usine et un autre agent de l’entreprise. Cette partie de Sandiara, qui abrite de lourds investissements étrangers réalisés à coups de milliards de francs Cfa, est devenue stratégique, ce qui attire les grands délinquants. Sans doute, elle mérite d’être mieux sécurisée, surtout que cette nouvelle attaque survient quelques heures après le cambriolage de la base de l’usine China international water and electric corporation (Cwe), spécialisée dans la construction et l’ingénierie. Elle a été l’objet d’une violente attaque de personnes en cagoule ce week-end, le bilan : trois Chinois blessés, dont un dans un état très grave. Les malfrats ont également emporté une importante somme d’argent. La gendarmerie a effectué une descente musclée dans le village peulh de Khokoma, situé à quelques mètres du lieu de l’agression et a arrêté tous les hommes du village, pour les besoins de l’enquête, avant de relâcher hier les personnes âgées.