Arrêtée le mardi 25 mai 2021, la jet-setteuse malienne Diaba Sora a été déférée à la prison centrale de Bolé depuis le samedi 28 mai. Sa sœur, Moussou Sora, s’est exprimée pour en donner les raisons et révèle les détails de cette affaire.
Tout commence le mardi 25 mai vers 21 h, lorsque Diaba Sora sort de sa maison accompagnée de sa fille pour rallier la ville. Arrivée à une station d’essence, elle s’est arrêtée. C’est sur place qu’elle est entourée par des policiers. Sa fille, Khadija, prise de panique, s’est alors mise à pleurer.
Malgré ses supplications pour ne pas être arrêtée devant Khadija, Diaba est conduite avec son enfant au commissariat de police.
Aucune plainte contre Diaba Sora
Interrogée par les limiers, elle a voulu savoir les raisons de son arrestation. Selon Moussou Sora “il n’y a eu aucun plaignant ; aucune plainte contre Diaba n’a été déposée. C’est le procureur lui-même qui s’est autosaisi du dossier”.
Le lendemain 26 mai, elle a été placée sous mandat de dépôt. Mais à cause de la grève de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Diaba Sora n’a pas pu être transférée à la prison centrale de Bollé. Elle est restée au commissariat de police pendant trois nuits. Elle est finalement déférée le samedi 29 mai.
L’affaire date de deux ans
D’après Moussou Sora, tout est parti de la publication de vocaux par un inconnu sur les réseaux sociaux comportant des propos grossiers. “Diaba ne connait pas la personne, ni de près ni de loin. Elle n’a rien fait à cette personne et on ignore toujours son identité”, explique Moussou. L’affaire date d’ailleurs de deux ans.
“L’inconnu a insulté ma sœur en premier lieu, et elle a répliqué en se défendant. La personne a pris les injures de Diaba pour les poster en effaçant les siennes. Ma sœur n’a ni volé, ni tué, ni détourné qui que ce soit. Son éducation ne lui permet pas de se filmer en faisant des injures”, dit-elle.
L’acte s’est passé en janvier bien avant la validation de la loi sur la cybercriminalité au Mali en décembre 2019.
Moussou Sora a également donné des nouvelles de Khadija. Elle informe que “la petite fille de Diaba est toujours sous le choc. Elle a été traumatisée et elle ne part plus à l’école, car ses camarades se moqueront d’elle”.
Elle espère que justice sera faite et remercie ceux qui les soutiennent dans ces moments douloureux.