Dans un reportage fait par le journal SudQuotidien, les gardiens des établissements scolaires de Ziguinchor dénoncent 7 mois sans salaire et accusent le Conseil départemental de bloquer leurs paies. Le président du Conseil départemental Georges Mansaly dégage toute responsabilité et précise que ces gardiens ne sont des agents de l’institution. « Je ne peux pas payer des gens qui ne figurent pas dans aucune ligne budgétaire… », a-t-il martelé.
L’année démarre mal et très mal pour certains comme les gardiens des écoles de la commune de Ziguinchor qui vivent un calvaire. Ils réclament sept mois d’arriérés de salaire. « C’est le Conseil départemental et son président qui ont refusé de nous payer nos salaires. Voilà sept mois que nous sommes là sans salaire. Nous ne pouvons l’accepter … », peste Mamadou Salifou Diallo, le Président du Collectif des gardiens d’écoles qui pointe un doigt accusateur sur le Président du Conseil départemental de Ziguinchor Georges Mansaly.
Ces agents en service dans les Collèges d’Enseignement Moyen (CEM) de la commune de Ziguinchor s’expliquent difficilement le fait que leur salaire soit brutalement coupé par le Conseil départemental de Ziguinchor. « Il nous a juste payé un mois et après il a refusé de nous payer nos salaires. Nous avons comptabilisé plusieurs années dans ces écoles. Moi je viens de boucler mes 31 ans comme gardien au CEM Malick Fall », déplore le responsable de ces gardiens des écoles. Interpellé sur la question, le président du Conseil départemental dégage toute responsabilité. Pour Georges Mansaly, ces gardiens des écoles ne sont pas des agents de l’institution, rapporte la même source.
« Je suis surpris d’entendre ces honnêtes gens tenir ces propos. Je tiens à préciser que ces gardiens des écoles ne relèvent pas du Conseil départemental. Il n’y a aucun document qui montre qu’ils (ces gardiens) sont des agents du Conseil départemental. Ne figurant dans aucune rubrique, je ne peux me permettre de les payer… », précise le Président du Conseil départemental qui poursuit : « Il n’y a aucune ligne budgétaire pour ça. Je ne peux faire des choses hors-la-loi. A mon arrivée à l’institution, j’avais pris la décision de les payer au mois de février sous forme d’une ligne de subvention. » Des explications qui sont loin de convaincre ces gardiens des écoles, une vingtaine pour la plupart et des sexagénaires qui se disent déterminés à mener le combat. Et comme si cela ne suffisait pas, ils soupçonnent le président du Conseil départemental de les renvoyer pour caser une clientèle politique.
« S’il pense que nous allons démissionner pour qu’il case une clientèle politique, c’est peine perdue. Nous allons mener le combat… », lâche le porte-parole des gardiens. Cette situation risque d’exposer les établissements scolaires si les gardiens d’écoles désertent ces écoles. En attendant de décanter la situation, ces gardiens d’écoles ne décolèrent pas.