C’était la désolation, ce matin, à l’Institut de formation en administration et création d’entreprise (IFACE). Des étudiants de la branche privée ont été retenus à la porte, pendant que leurs camarades étaient en train de subir leur examen. La raison ? Un retard de paiement de frais de scolarité.
«Le directeur a tenté le premier jour (mardi) avant de revenir sur sa décision. Ce matin, il n’était pas à l’établissement, mais avait donné des instructions claires pour que ceux qui n’auront pas montré leur reçu de paiement à l’entrée soient retenus à la porte», renseigne un étudiant en deuxième année.
Un autre étudiant affirme que cette situation ne se pose qu’avec le nouveau directeur. «L’ancien directeur nous permettait de faire l’examen et attendait qu’on soit totalement en règle pour nous donner nos notes et autre attestation de réussite. Il y a d’autres manières de sanctionner les étudiants que de les empêcher de passer l’examen. Ce n’est pas que nous refusons de payer, mais nos parents sont confrontés à des situations qui ont fait que nous avons des retards», se désole l’étudiant.
Joint par téléphone, le président de l’amicale, Pape Aly Mendy, dit tenter une médiation pour un rattrapage, comme l’entité qu’il dirige à l’habitude à chaque fois que pareille situation s’est présentée.
«C’est déplorable et on avait parlé avec l’administration. Le premier jour, ils ont laissé tout le monde faire l’examen. Ce matin, je n’étais pas là, parce que c’est la période des codifications. La rétention des notes ne fonctionnait pas la première fois. Nous avions mené une grève sans respecter les modalités, mais l’administration était compréhensive et avait demandé un effort du côté des étudiants. Il faut qu’on s’approche de l’administration pour trouver un juste milieu, parce que quand on s’inscrit dans une école privée, on sait qu’on doit payer les mensualités», explique Pape Aly Mendy.