Art : Kalidou Kassé, l’artiste philanthrope au service de la recherche sénégalaise

La pandémie de Covid-19 a durement touché plusieurs secteurs sénégalais. Parmi lesquels la recherche. Face à ce constat, l’artiste plasticien, Kalidou Kassé, a décidé d’apporter sa contribution. Il a offert 2 tableaux à l’Institut fondamental d’Afrique noire Cheikh Anta Diop, qui seront par la suite reproduits en plusieurs exemplaires et commercialisés au profit de l’institut.
«Une œuvre pour la recherche». C’est l’intitulé du concept créé par Kalidou Kassé. L’artiste est d’avis qu’avec des moyens conséquents, l’Ifan Cheikh Anta Diop pourrait améliorer les conditions de travail et optimiser les productions scientifiques. «Comme vous le savez, la recherche demande énormément de moyens et nous avons, au niveau de l’Ucad, d’éminents chercheurs qui ont besoin d’être accompagnés, soutenus par des ressources additionnelles et nous ne pouvons pas continuer à compter sur les autres», déclare Kalidou Kassé, qui est par ailleurs membre du Conseil d’administration de l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) Cheikh Anta Diop.
A cet effet, le plasticien a remis deux de ses œuvres à l’Ifan. Les tableaux vont être lithographiés (copies haute définition signées) en édition limitée et vendus à raison de 500 000 F CFA l’unité. «Une œuvre pour la recherche est un prétexte à plus de solidarité, de cohésion sociale autour de l’essentiel et d’une vision partagée», pense Kalidou Kassé.  Avant de poursuivre : «Art comme économie facteur de développement a toujours été un médium de contribution aux grandes causes humanitaires. C’est aussi une de ses missions.»
L’artiste soutient qu’en appuyant les chercheurs, ces derniers pourront mener à bien leurs activités et, par la même occasion, «prévenir et nous préparer à l’avance», dit-il, tout en faisant allusion à la pandémie de Covid19. Un geste qui pose sur la table la problématique du financement de la recherche au Sénégal.
En effet, l’Ifan bénéficie d’une subvention annuelle de 100 millions de F Cfa  auxquels s’ajoutent 30 millions de recettes propres. Mais ces montants ne suffisent pas pour cet institut qui se déploie sur tout le continent africain.
Le directeur de l’institut bénéficiaire, Abdoulaye Baïla Ndiaye, a salué l’initiative et remercié l’initiateur.
Puis, il est revenu sur les origines des financements des instituts de recherche en Afrique et sur l’enjeu d’un financement endogène. «Le plus souvent, nos subventions proviennent de l’Europe, de l’Asie, de l’Amérique… Ils se posent des questions et mettent des moyens pour que la recherche soit menée à bien. Or, si on finance nous-mêmes nos recherches, on pourra étudier des thématiques qui nous sont propres», affirme Abdoulaye Baïla Ndiaye, directeur de l’Ifan.

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