Assistance médicale des consommateurs de drogues : L’Ancs porte le plaidoyer auprès des Juges d’application des Peines

Selon la directrice de l’Alliance nationale des communautés pour la santé (Ancs), la problématique de la consommation des drogues est un phénomène de plus en plus accru.
Donc sa prise en charge nécessite l’implication des agents de la chaine judiciaire, des professionnels de la santé et des communautés.
Les Juges d’Application des Peines, acteurs judiciaires déterminants dans l’aménagement des peines prononcées jouent un rôle fondamental dans la prise en charge médicale des consommateurs de drogues.
Interlocuteurs des personnes en détention condamnées pour usage de drogue qui ont besoin d’un traitement médical adapté car souffrant d’une addiction à une substance psychotrope, les juges d’application des peines contribuent de manière décisive dans l’aménagement des peines. Mais aussi d’une meilleure prise en charge médicale des détenus addicts à la consommation de drogues.
“La lutte contre le trafic et la consommation de drogues à travers le monde est source de plusieurs conflits, abus, traitement dégradant, violation des droits humains, et menace de la santé publique. En effet, l’application de lois punitives pour lutter contre la drogue attise la criminalité et accroît les risques sanitaires liés à l’usage de drogue, en particulier chez les personnes les plus vulnérables. La production, l’expédition et la vente au détail des drogues sont laissées entre les mains du crime organisé, et les usagers de stupéfiants sont criminalisés, au lieu d’être aidés”, déplore Magatte Mbodj, directrice de l’Ancs.
Ainsi, informer les juges d’application des Peines sur les récentes évolutions sur la Réduction des Risques en vue d’une meilleure prise en compte des besoins des Consommateurs de Drogués incarcérés permettra de leur offrir des alternatives à la prison.
“Face à cette situation, il est urgent de réfléchir sur des modèles qui nous permettent de mieux gérer la problématique de l’usage et du trafic des drogues sans compromettre nos droits et libertés fondamentales ni imposer un traitement dégradant aux personnes en situation difficile avec la drogue”, estime Mme Mbodj.

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