En mai 2020, Fama Ndiaye a remarqué les prolongations de la présence de sa fille, Ndeye Seynabou Kann, qui était allée chercher du bois et des gravats à l’usine. Alors que ses frères et sœurs sont rentrés à la maison, la petite fille de 12 ans était sous l’emprise du vigile Assane Diouf. Sa mère, qui a trouvé la situation suspicieuse, s’est rendue dans les locaux. Arrivée, elle récupère la fillette qu’elle interrogea plus tard. Ses révélations ont été glaçantes. La petite confie à sa mère que le vieux de 58 ans lui a faite des attouchements à l’absence de ses frères et sœurs. A chaque fois qu’elle se rendait chez lui pour récupérer du bois et des papiers, son bourreau l’amadouait avec une piécette pour jouer avec son sexe sur son postérieur.
Interpelé, Assane Diouf nie tout. D’abord il déclare n’avoir jamais donné de l’argent à la petite fille. L’inculpé n’a pas tardé à revenir sur ses allégations pour avouer au juge d’instruction qu’il lui donnait de l’argent parce qu’il l’a considéré comme fille. Il ajoute que Ndeye Seynabou venait souvent lui apporter de la glace, du déjeuner en plus de leurs activités de collecte de bois. En effet, Assane est un proche de la famille. D’ailleurs il a vécu dans la maison familiale pendant presque plusieurs années. Même s’il conteste l’acte de pédophilie, il est clair qu’il retenait Ndeye Seynabou Kane sans aucune raison valable. Il s’est servi de la familiarité qui le liait à la famille Kann pour profiter de la jeune fille, lui ôter de ses vêtements et frotter son sexe sur son derrière. Il s’arrange à l’enfermer dans sa chambre de garde pour exercer sur elle des attouchements.
Au regard de ces dénonciations, Assane Diouf a été renvoyé à la chambre criminelle. Après 3 ans de détention préventive, il a été présenté aux juges. Devant le parquet, le prévenu change de ligne défensive. Selon lui, c’est un coup monté c’est pourquoi le père de la fille qui est d’ailleurs son ami n’a jamais porté oreille attentive au sujet. Assane jure n’avoir jamais touché au plus petit cheveu de la fille. Le cinquantenaire dit n’en avoir pas besoin car il est marié. Cependant, le ministère public qui requiert l’acquittement soutient que la partie civile, absente lors des débats, n’a fourni aucun élément de preuve. En plus du désistement du daron de la victime présumée. L’avocat de la défense s’aligne sur le réquisitoire du parquet. La robe noire évoque l’absence de preuve et de déclaration probante pouvant acter la culpabilité de son client. «Il n’y a pas de témoin, pas de présence de la partie civile. Il a fait 3 ans de détention pour des faits qui ne sont aucunement avérés», regrette-t-il. Toutefois, l’affaire est mise en délibéré. Le juge rendra son verdict le 5 décembre prochain.