C’est une descente musclée que la Direction de surveillance du contrôle et de l’occupation du sol (Dscos) a effectué, dans la matinée d’hier, sur le site du Phare des Mamelles. Ce, dans le but de déguerpir les occupants afin de faire place nette à un prochain aménagement en vue. Ce qui implique forcément l’arrêt des travaux de terrassement des terrains situés sur le flanc de l’une des Mamelles de Dakar.
Par Pape Moussa TRAORÉ
L’affaire des constructions sur le terrain de l’un des flancs du site des Mamelles est loin de connaître une issue heureuse. Dans la matinée d’hier, les éléments de la Direction de surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos) ont fait une nouvelle descente musclée. Ce, dans le but de mettre fin aux travaux de construction entamés sur le terrain de l’un des flancs.
Sur place, le directeur général de la Dscos, le colonel Saboury Ndiaye, et ses hommes, ont démoli les travaux déjà effectués sur les lieux. Les gendarmes rejettent ainsi tout projet de construction sur ce site qui va faire l’objet d’un aménagement paysager. «Il s’agit de mettre un terme à tout ce bruit, à toutes ces polémiques dont le Phare a fait l’objet ces derniers temps. Comme vous le constatez le Phare est fortement agressé dans ses flancs de part et d’autre avec des constructions irrégulières aux abords de ce Phare…», a expliqué le Colonel Saboury Ndiaye.
Malheureusement, ajoute-t-il, ces sites qui sont visés ne sont pas destinés à l’habitation. Il fait remarquer en sus que le Phare est un patrimoine qui est classé, donc doit être protégé. Ainsi, Jaraaf Alioune Guèye de Ouakam, venu assister aux opérations de déguerpissement, regrette que le Phare des Mamelles ne devrait pas être détruit. Après plusieurs dénonciations, révèle-t-il, les Ouakamois ont apprécié l’acte de détruire les constructions irrégulières déjà entamées sur ce site. «Nous sommes-là pour assister la Dscos. Ce lieu pourrait être transformé en un jardin public. Nous n’accepterons plus qu’on construise ici», dit le Jaraaf Guèye.
Engagé à côté des autorités, il lance un appel au président de la République afin que le respect du patrimoine foncier national soit une réalité. «Les baux sont en train de ternir l’image du pays. Tout le monde doit savoir que le Phare des Mamelles n’est pas pour une occupation d’individus, riches ou pauvres. Tout ce qui occupe le littoral ne sont pas des «badolas». En Europe, le domaine maritime reste public. Il faut un comportement citoyen pour redresser le Sénégal», a-t-il exhorté.