Le leader de forces démocratiques du Sénégal, en l’occurrence Babacar Diop a apporté une réponse pas du tout aimable à Thierno Lô, qui lui reproche de saper le moral des Sénégalais, de décourager le corps médical et les parents d’élèves.
Par Bineta BÂ
Ça sent le gaz entre Babacar Diop et Thierno Lô. En effet, le leader des Forces démocratiques du Sénégal a servi une réponse salée à Thierno Lô : «Dans une déclaration relayée par la presse, l’ancien ministre Thierno Lô, un pitoyable faquin, un opportuniste dont la seule ligne de conduite est l’absence de principe, symbole achevé de cette race de politiciens qui mangent le peuple comme ils mangent le pain, s’est déchaîné sur ma personne avec une méchanceté gratuite pour plaire à son bienfaiteur Macky Sall. Cette épave politique délabrée m’accuse de «saper le moral des Sénégalais, de décourager le corps médical et les parents, et les élèves».
Babacar Diop durcit le ton et taxe ces accusations d’infondées et mensongères. Il estime que ces propos de Thierno Lô ne rencontreront aucun écho favorable dans l’oreille et le cœur des citoyens honnêtes, témoins tous les jours de son dévouement sincère pour le pays. Dans cette même logique, Babacar Diop semble expliquer la posture de l’ancien ministre et soutient que ce dernier et ceux qui veulent qu’il plonge dans un total mutisme savent qu’il refuse d’être un homme politique courtisan ou un homme politique domestique.
Et qu’il refuse de faire partie d’une opposition complice qui a déserté ses responsabilités, préférant se cacher derrière le voile précaire d’un pseudo dialogue national sans fin, d’un hypocrite et hypothèque consensus national cousu en service d’urgence politicienne au nom de la lutte contre la covid-19.
Babacar Diop de préciser qu’il refuse toute idée de confinement de la démocratie. Le leader des Forces démocratiques du Sénégal tient à rappeler la signification d’une opposition dans une démocratie : «Je rappelle que dans une démocratie, une vraie opposition (celle qui choisit d’être avec le peuple) s’engage à s’opposer, à critiquer, à faire des contre-propositions et à préparer une offre alternative. C’est pourquoi, je persiste à croire qu’une opposition silencieuse est une anomalie. Nous savons depuis l’effondrement de l’État malien que le consensus est une menace pour la démocratie. En réalité, la démocratie est un espace de conflit et d’antagonisme légitimes, encadrés par les institutions. La confrontation des partis et programmes politiques nourrit le pluralisme politique».
Par conséquent, il estime que le silence de l’opposition est tout aussi dangereux que la gouvernance calamiteuse de Macky Sall. Revenant sur les propos de Thierno Lô, il dit clairement qu’ils ne pourront pas le détourner de son chemin.