La députée Aïda Mbodji interpelle le gouvernement à travers le ministre de l’Environnement et l’Onas sur le danger que constitue le marigot de Mbao. L’ancienne mairesse de Bambey s’est faite l’avocat des populations de Mbao exposées à un grand danger avec le marigot qui traverse la localité. Aïda Mbodji a rappelé le concept de «ville sans plastiques», qui a été initié par le ministère de l’Environnement et du développement durable pour freiner les effets néfastes sur les sols et sur le bétail.
Elle a réitéré l’importance qu’il y a d’atteindre les objectifs de la loi N°04/2015 relative à l’interdiction de la production, de l’importation de la détention, de la distribution, de l’utilisation de sachets plastiques de faible micronnage et à la gestion rationnelle des déchets plastiques. La députée a évoqué la situation des berges du Marigot de Mbao-extension qui mobilise beaucoup d’efforts du maire, pour charger le gouvernement à travers le ministère en charge de ce problème et l’Onas. Aïda Mbodji exhorte le ministre Abdou Karim Sall à ne pas croiser les bras face au désastre environnemental causé par ce marigot. Elle déclare : «Les rivalités politiques avec le maire de Mbao, un problème de percée politique dans la localité, ne doivent pas empêcher le chef du département de l’Environnement de trouver une solution à ce problème de pollution aggravée», a fait savoir Aïda Mboji.
Ce domaine relevant de la compétence exclusive de l’État, la députée a voulu ainsi dénoncer la grave carence des autorités centrales dans la mise en œuvre de politiques publiques pour la préservation des sites naturels. Aïda Mbodji a décrit ce marigot qui reçoit les eaux usées en provenance de Keur Massar, Thiaroye, Keur Mbaye Fall… comme l’un des plus pollués de l’agglomération dakaroise.
Elle a rappelé que cette zone qui servait naguère au maraîchage et profitait aux agriculteurs est aujourd’hui une véritable bombe bactériologique où se déversent toutes sortes de saletés, des détritus, des ordures ménagères et des charognes. Mme Aïda Mbodji a informé : «Que c’est parce que le Sénégal est contrôlé par la communauté internationale sur la baie de Hann qu’il n’ose pas lui réserver le même traitement que marigot de le Mbao».
En fait, ce problème interpelle le pouvoir central à travers le ministère de l’Environnement et l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas).