Balla Moussa Daffé, ancien Ministre : “Le MFDC (…) aurait pu se présenter aux élections locales, s’ils veulent…”

L’ancien ministre sous Wade, Balla Moussa Daffé en veut au chef rebelle de la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), Salif Sadio, après la libération des sept soldats sénégalais qui étaient pris en otages.
 
 «Je ne comprends pas le comportement de Salif Sadio. Qu’il arrête de parler au nom de la Casamance. S’il veut devenir un leader de la Casamance, pourquoi il n’a pas déposé sa candidature lors des élections locales ?», fulmine l’ancien maire de Sédhiou.
 
Après l’accrochage entre l’armée sénégalaise et les rebelles du MFDC à la frontière gambienne et la libération des sept ‘’Jaambars’’, l’ancien ministre Balla Moussa Daffé fait la leçon au chef des rebelles, Salif Sadio. Et c’est pour lui dénier le droit de parler au nom de la population casamançaise. Balla Moussa Daffé dit ne pas comprendre le jeu de Salif Sadio.
 
«Le MFDC, qui se réclame parler au nom du peuple casamançais, aurait pu se présenter aux élections locales, s’ils veulent réellement devenir leader de la Casamance. Mais ils n’ont pas osé le faire et se permettent de parler au nom de la population casamançaise. Ils n’ont aucun droit de parler au nom de la Casamance. Je ne comprends pas à quoi joue Salif Sadio. Il faut qu’il nous donne la paix», a déploré l’ancien député et maire de Sédhiou sur la Rfm.
 
Par ailleurs, le membre du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance a déploré le trafic illicite de bois et demande à Salif Sadio de revenir à la raison, pour une paix définitive dans la région méridionale du pays.
 
«Pour survivre, ils ont besoin justement de cette économie de guerre ; soit c’est la culture du chanvre indien de plus en plus protégée par les dirigeants de la Gambie et de la Guinée-Bissau. C’est eux qui autorisent ensemble la coupe de bois. J’appelle mon frère Salif pour qu’il revienne à la raison. Il ne peut pas combattre la Casamance pour la Casamance, sans le consentement de la Casamance. Je suis désolé, mais il ne faut pas qu’il protège ces gens qui sont en train de piller nos forêts.»
 
Toutefois, le professeur Balla Moussa Daffé n’exclut pas l’idée des assises du MFDC à Sédhiou où est né ce mouvement, pour faire régner la paix en Casamance.
 
«Qu’on se retrouve à Sédhiou, le berceau de la Casamance. Sédhiou qui a vu naître ce MFDC qui est devenu un monstre qu’on n’arrive plus à maîtriser, pour essayer de trouver une solution à la situation de la Casamance», a plaidé l’ancien ministre sur les ondes de la Rfm.

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