Banque africaine de développement : Vers une plainte des impactés du TER de Sébikotane

La Banque africaine de développement (BAD) est sensible à la mauvaise installation des impactés de la seconde phase du Train express régional (TER) au niveau de Sébikotane. D’ailleurs, son Conseil national d’administration a demandé un audit social et environnemental de la seconde phase du TER. 
 
La balle est donc dans le camp de l’État du Sénégal qui doit prouver qu’il est en mesure de mettre en œuvre des projets d’une telle envergure tout en respectant les droits des populations, selon Aly Marie Sagne, Président de Lumière Synergie Développement (LSD). «Il faut un expert indépendant et compétent pour réaliser cet audit. De plus, les communautés  de Sébikotane doivent être informées et consultées sur le processus. S’y ajoute que le rapport doit être communiqué pour plus de transparence», dit-il.
 
 Les banques de développement ayant des mécanismes de reddition des comptes, toute personne qui se sent lésée par le régime de la BAD ne peut saisir les mécanismes indépendants de recours pour exiger réparation. «Les impactés du TER ont été patients. Un terrain était défriché depuis plus d’un an et rien n’a été fait. On indemnise les gens, on leur donne des chèques, ils n’ont pas où construire. Les chèques ne permettent pas d’acheter de nouveaux terrains. C’est pourquoi nous allons accompagner les impactés à déposer une énième plainte au niveau de la Banque de développement», renseigne en outre le président de LSD.
 
Il faut noter que 700 familles, dont 1 360 personnes, sont impliquées dans cette situation. Amadou Diarra, le coordinateur du collectif Taxawou Sunu Momel, qui regroupe des impactés du TER de la phase 2 qui  concerne Sébikotane, explique que la situation est difficile et précaire. Il y a une phase de conciliation qui a été entamée et qui suit son cours. 
 
«Pour ce qui est de la réinstallation involontaire, le site qui avait été promis n’est jusque là pas disponible. Nous n’avons pas reçu nos titres. Mais la banque vient de demander qu’un audit soit fait pour une conformité par rapport à la sauvegarde opérationnelle un et deux», informe le coordonnateur.
 
 S’agissant de l’audit, ils  veulent être  l’élément essentiel. “Nous voulons être impliqués dans ce qui se fera. Les populations sont dans le désarroi et il y a des situations familiales et compte tenu de tout cela, nous n’accepterons pas que le site soit politisé. L’État avait promis un site avec des titres sécurisés depuis le mois de février. Nous sommes aujourd’hui au mois de mai et nous n’avons rien reçu. C’est pour cette raison que nous souhaitons décrire de manière claire la situation qui prévaut pendant cet audit”, conclut-il.

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