La culture a toujours été le parent pauvre dans le programme des politiciens, dans cette campagne pour les Locales. Le secteur le plus convoité par bon nombre de Sénégalais souffre du manque de considération des autorités. Pas de financements, manque de salles de cinéma, pas d’activités relatives à ce secteur, une industrie culturelle laissée en rade, etc. Bref, la culture est reléguée au second plan.
Mais certains des candidats aux suffrages des Sénégalais veulent inverser la tendance, en mettant la culture au cœur de leur programme, en accordant une importance particulière à la ville de Dakar.
Barthélemy Dias, candidat de la coalition Yewwi Askan Wi à la mairie de Dakar, promet qu’il fera de Dakar et ses composantes un pôle culturel, en finalisant le maillage culturel du territoire urbain, par la requalification des centres socioculturels en pôles culturels spécialisés, notamment en pôles de formation, de création, de production et de diffusion.
Après le pôle Cultures urbaines de Ouakam déjà mis en service et le pôle Arts visuels du Plateau en cours, le candidat Dias ambitionne de réaliser un pôle Musique aux Parcelles-Assainies, un pôle Danse à Ngor, un pôle Théâtre à Grand-Yoff, un pôle Cinéma à Grand-Dakar et un pôle Design à la Zone B.
Il ajoute que dans sa prochaine collaboration avec le gouvernement, il va construire une salle de cinéma multiplexe de 1 500 places ; initier avec l’État du Sénégal une convention de partenariat en vue de l’exploitation des centres culturels et salles de spectacle Douta Seck, Blaise Senghor, Daniel Sorano, etc.
De plus, créer un Écomusée du patrimoine culturel dakarois, lieu de mémoire et d’incubation aux valeurs traditionnelles. Créer un Centre de promotion et de dissémination de la diversité ethnosocioculturelle de la ville. Mener une politique soutenue de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine architectural, monumental et immatériel de la ville de Dakar. Aussi, initier trois agendas culturels annuels de la ville comme le Festival international de culture traditionnelle, la culture urbaine et contemporaine (art de la rue), la culture africaine et les arts visuels (art africain), avec l’objectif d’en faire une vitrine pour Dakar et un outil de promotion culturelle et touristique, un des vecteurs de la coopération décentralisée.
Instituer un événement mensuel dédié à la lecture et favoriser la création de clubs de lecture dans les collèges et lycées, et dans les quartiers pour tous les âges. Mettre en place un Fonds promotion de l’entrepreneuriat culturel visant à appuyer l’économie créative, la structuration des filières, la professionnalisation des chaines de création, de production, de distribution et d’exportation, et la mise en place de mécanismes de financement adaptés aux entreprises et projets culturels.
Promouvoir les cultures locales par le rétablissant des semaines culturelles dans les écoles, collèges et lycées. Mettre en place un passe culturel pour les élèves et étudiants afin de leur faciliter l’accès et faire bénéficier de réduction lors des événements culturels.
Initier le programme ‘’Back to roots’’, dans le cadre de la coopération décentralisée. Ce qui va faciliter le retour aux origines des étrangers d’origine africaine. Développer un circuit touristique de la ville de Dakar, en relation avec l’ASPT, les hôtels de Dakar et les tours opérateurs et ouvrir trois offices du tourisme.
Promouvoir le tourisme religieux urbain : mausolée Seydina Limamou Laye, cathédrale du Souvenir africain, Grande Mosquée.
Reste à savoir comment Barthélémy Dias matérialisera son objectif culturel pour Dakar.