Une mère qui se drogue durant la grossesse. Résultat : les substances passent à l’intérieur du fœtus et le bébé souffre du symptôme de sevrage du nouveau-né. Le seul moyen de l’(le bébé) apaiser est de lui administrer plusieurs doses de morphines par jour. Petit à petit, la quantité va diminuer jusqu’à ce que l’enfant soit complètement sevrée et qu’elle ne ressente plus le manque.
Cette femme était addicte à l’héroineR. F , sa vie antérieure, ses fautes, bavures et maladresses poursuivent son enfant. “Addicte à l’héroïne, elle a accouché lors d’une soirée de juin 2024. L’accouchement s’est bien passé. Seulement, à la naissance, l’enfant présente des signes qui ont immédiatement fait tiquer le personnel médical.” rapporte L’OBS repise par pulse .
«Elle pleurait beaucoup. Elle avait de la diarrhée. Ces fesses étaient écorchées. L’enfant tremblait beaucoup», explique une blouse blanche. Admis pendant plusieurs heures en service de réanimation de néonatalogie, les signes persistaient. Voyant le mal être du nourrisson s’accroître d’heure en heure, le médecin traitant décide de faire appel à un pédiatre. Ce dernier se tourne vers un addictologue.
Après plusieurs séries d’interrogations à la mère, cette dernière avoue être addicte à la drogue et particulièrement à l’héroïne. Pire, durant toute la grossesse, elle continuait à se shooter. Rien ne pouvait l’arrêter, ni freiner son addiction. Pas même l’être qui grandissait dans son ventre.
« J’étais addicte. Je pensais que la drogue se limitait uniquement à moi et qu’elle n’atteindrait pas ma fille. Mais quand la blouse blanche m’a annoncé que mon enfant était atteinte du syndrome de sevrage du nouveau-né, je me suis sentie coupable », explique Rokhaya.
Le monde s’est effondré sous les pieds de la nouvelle maman. Comme un uppercut, Rokhaya a eu du mal à se relever. Dans la salle de réanimation du service de néonatologie, les blouses blanches ont opté pour un médicament pour alléger le désagrément du nouveau-né.
Dans ce cadre, la morphine, un cachet qui se range dans la même catégorie que la drogue infusée dans le sang de Fatima, le nouveau-né. Quelques semaines après, les symptômes du sevrage sont maîtrisés et la drogue est progressivement retirée du sang du bébé. Fatima recouvre la santé, mais dans le long terme, cette longue exposition aux opiacés peut affecter son développement neurologique, cognitif et physique.
Les mères consommatrices de drogue vivent entre regrets, désespoirs et peinesEn général, les mères consommatrices de drogue vivent des situations assez difficiles. Entre regrets, désespoirs et peines, elles vivent dans un cycle infernal. Aminata, une maman addicte, se confie à L’OBS : «Quand les médecins m’ont informée de la situation de mon bébé à sa naissance, je m’en suis voulue à mort. J’ai porté tout le poids de son affection sur mes frêles épaules, mais le plus dur a été de faire face au tribunal de ma conscience.»syndrome sevrage du nouveau-néC’est un syndrome méconnu des Sénégalais. Le syndrome de sevrage néonatal, plus connu sous le nom d’exposition in utéro aux opiacés, est un fait complexe. « L’exposition in utero aux opiacés désigne la situation dangereuse dans laquelle la femme enceinte met son enfant à naître quand elle est consommatrice d’opiacés», explique le Dr Idrissa Ba, coordonnateur du centre de prise en charge intégrée des addictions de Dakar, interrogé par L’OBS.
En effet, enchaîne l’addictologue, «les opiacés, notamment l’héroïne, traversent facilement la barrière placentaire pour se retrouver dans la circulation sanguine du fœtus. Par conséquent, le fœtus peut devenir dépendant aux opiacés quand il est encore dans le ventre de sa mère et développer, 6 à 8 heures après l’accouchement, si rien n’est fait en amont, des signes de manque».En termes plus simples, il s’agit de bébés accros à la drogue depuis le ventre de leur génitrice. Le diagnostic de ce syndrome se pose facilement. Il est évalué à l’aide du score d’assistance néonatale (SAN) de Finnegan. Il s’agit d’un système de notation mis au point pour faciliter le diagnostic de l’affection et déterminer la mesure dans laquelle elle affecte les nouveau-nés.
Ce système de notation permet alors d’évaluer les divers signes et symptômes de l’affection, ainsi que la sévérité de chacun d’eux. La présentation des symptômes de sevrage, elle, varie selon le type d’opioïdes utilisé par la mère, la fréquence de consommation, la dose prise, le moment de la dernière exposition, l’âge gestationnel, le métabolisme de la mère et sa consommation d’autres substances. Il y a aussi des troubles du système nerveux central du nourrisson.
«Ces troubles se matérialisent par des cris aigus, insomnies, tremblements (trémulations), réflexes anormaux, convulsions, hypertonie, hypersensibilité au toucher, aux bruits, à la lumière», détaille l’addictologue. Toujours dans les symptômes, il y a les troubles métaboliques, vasomoteurs et respiratoires. «Ils se matérialisent par de la transpiration, fièvre, des bâillements fréquents, marbrures (marques sur la peau ressemblant à du marbre), un encombrement nasal, des éternuements, battements des ailes du nez, une augmentation de la fréquentation (supérieure à 60 par minute témoignant d’une détresse respiratoire) », renseigne le Dr Idrissa Ba.
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