Bombardé à la tête du Pds : Le grand défi qui attend Karim Wade

Pour le fils de Me Abdoulaye Wade dont la condamnation de 6 ans a commencé à courir à la date de son placement sous mandat de dépôt le 17 mars 2019, il a purgé sa peine. Il est aussi propulsé à la tête du Parti démocratique Sénégalais à l’aide de son père et des responsables qui lui sont restés fidèles. Mais Karim Wade qui ne jouit plus de ses droits civils et qui a été écarté de la dernière présidentielle pour cette raison, doit se battre âprement pour surmonter cette situation. En fait, condamné par la Cour de répression de l’enrichissement illicite à 6 ans de prison ferme, puis gracié avant de s’exiler ou d’être exilé  au Qatar, Karim Wade qui était le candidat déclaré du Parti Démocratique Sénégalais, n’avait pas retrouvé son nom sur les listes électorales. Mieux, il y était inscrit, mais a été radié par les services du ministre de l’Intérieur, Aly Ngouye Ndiaye qui ont décidé cela, sur la base de la condamnation prononcée par la cour. Par la suite, le fils de Me Abdoulaye qui saisira la cour d’appel de Dakar puis la cour suprême n’aura pas gain de cause.L’ancien tout puissant ministre d’Etat dont le retrait de son nom sur les listes électorales a empêché sa participation à la présidentielle du 24 février dernier, sera également débouté à Abuja au Nigéria.

Devant la justice de la Cedeao, la demande d’annulation de la décision de radiation de son nom des listes électorales n’a pas obtenu gain de cause. Karim Wade ayant perdu son procès à ce niveau. Pour rappel, dans son arrêt en date du 4 mars dernier, la Cedeao a déclaré que « les demandes de  Mr Karim Meissa Wade sont mal fondées et que l’État du Sénégal a agi conformément à la loi en le radiant des listes électorales ». A l’instar de Khalifa Sall, Karim Wade avait passé le cap des parrainages. Mais en publiant la liste définitive des candidats, le conseil constitutionnel  n’a pas mentionné son nom.Le motif évoqué étant que le nom de Karim Wade ne figure pas sur les listes électorales. Cette situation fait suite à laradiation de son nom des listes électorales sur la base de sa condamnation  par la cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), le 23 mars 2015 à une peine de 6 ans d’emprisonnement ferme pour enrichissement illicite. Du fait des effets de cette condamnation , Karim Meïssa Wade n’a pas la qualité d’électeur au sens des articles L.27 et L. 31. En saisissant la C our de justice de la Cedeao, les avocats de Karim Wade visaient l’annulation de la décision de la direction générale des élections qui a enlevé son nom des listes. Si Karim Wade a continué à se battre pour la reconnaissance de ses droits civils, c’est parce qu’il croit toujours à un avenir politique qu’il a au Sénégal et qui ne saurait se réaliser que s’il est électeur et éligible. Pour son retour au Sénégal, Karim Wade qui a été aidé par son père à prendre le parti n’aura pas cet avantage pour faire cesser sa situation de perte de ses droits civils. C’est un combat qu’il doit mener en pensant à une stratégie pour surmonter sa radiation que ses partisans qualifient de stratège de ses adversaires pour le tuer politiquement

Par Ndiogou CISSE

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