Devant la justice de la Cedeao, la demande d’annulation de la décision de radiation de son nom des listes électorales n’a pas obtenu gain de cause. Karim Wade ayant perdu son procès à ce niveau. Pour rappel, dans son arrêt en date du 4 mars dernier, la Cedeao a déclaré que « les demandes de Mr Karim Meissa Wade sont mal fondées et que l’État du Sénégal a agi conformément à la loi en le radiant des listes électorales ». A l’instar de Khalifa Sall, Karim Wade avait passé le cap des parrainages. Mais en publiant la liste définitive des candidats, le conseil constitutionnel n’a pas mentionné son nom.Le motif évoqué étant que le nom de Karim Wade ne figure pas sur les listes électorales. Cette situation fait suite à laradiation de son nom des listes électorales sur la base de sa condamnation par la cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), le 23 mars 2015 à une peine de 6 ans d’emprisonnement ferme pour enrichissement illicite. Du fait des effets de cette condamnation , Karim Meïssa Wade n’a pas la qualité d’électeur au sens des articles L.27 et L. 31. En saisissant la C our de justice de la Cedeao, les avocats de Karim Wade visaient l’annulation de la décision de la direction générale des élections qui a enlevé son nom des listes. Si Karim Wade a continué à se battre pour la reconnaissance de ses droits civils, c’est parce qu’il croit toujours à un avenir politique qu’il a au Sénégal et qui ne saurait se réaliser que s’il est électeur et éligible. Pour son retour au Sénégal, Karim Wade qui a été aidé par son père à prendre le parti n’aura pas cet avantage pour faire cesser sa situation de perte de ses droits civils. C’est un combat qu’il doit mener en pensant à une stratégie pour surmonter sa radiation que ses partisans qualifient de stratège de ses adversaires pour le tuer politiquement
Par Ndiogou CISSE