Par Nicolas Ismaël MANSALY/Correspondant
Des bénéficiaires de bourses familiales, dans l’attente du paiement devant La Poste de Kolda, ce mardi 21 avril. La distanciation sociale ou physique fortement recommandée dans ce contexte de coronavirus, on s’en moque. Quid du récent décret instaurant le port des masques ? Il est certainement déchiré par ces gens.
Ici, on oublie même que le pays est en guerre contre le coronavirus. On ne pense qu’à l’argent, rien que l’argent, la bourse de sécurité de l’État qui créée l’insécurité. On est loin de l’imaginer dans ce contexte. Pour ces gens, une chose compte : il faut percevoir, quoiqu’il arrive.
L’inconscience, l’alliée principale du covid-19, est bien présente au Fouladou à travers ces genres de décors qui font froid dans le dos au premier regard. À qui la faute ? L’État ? Les populations ? Une pluie d’interrogations, de sifflements, de cris, avec parfois la main au menton, pour manifester la surprise, l’étonnement et le degré de négligence manifeste face à l’observation des mesures de préventions, communiquées et partagées partout.
Bref, ils étaient nombreux les passants qui se sont indignés de ce décor. Des images honteuses et qui font peur à la fois, en ce moment où l’ennemi commun, le redoutable coronavirus, a presque fini de ceinturer le pays avec des cas communautaires.
Au fouladou, c’est comme si certains se soucient peu de cette pénétration inquiétante de l’épidémie, puisque l’inconscience et l’insouciance sont présentes dans le transport, le marché, chez certains acteurs sportifs, aux devantures des banques, pendant la fin de mois, à la frontière, entre autres. Jusqu’à quand ?