Bras de fer entre le SAES et le MESRI :Abdourahmane Diouf au “banc des accusés

Le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a réagi aux déclarations du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), l’accusant de « fuir ses responsabilités » et de « privilégier les sorties médiatiques » au détriment de négociations sérieuses.
Dans un communiqué de presse daté du 15 février 2025, le SAES dénonce les « allégations fantaisistes et malveillantes » du ministre, notamment concernant la perte d’un décret modifiant le décret n° 2020-1788 du 23 septembre 2020, portant création d’une allocation spéciale de retraite au profit des enseignants-chercheurs titulaires des universités.
Le syndicat s’insurge également contre ces accusations, rappelant que le MESRI avait lui-même évoqué une perte « mystérieuse » du décret dans les « méandres de l’administration ».
Par ailleurs, le SAES souligne n’avoir rencontré le Premier ministre qu’une seule fois, le 13 décembre 2024, à la demande du MESRI, ce dernier reconnaissant ses propres limites dans la gestion de ce dossier.
Cette rencontre a donné lieu à un procès-verbal co-signé par le ministre, secrétaire général du gouvernement, et le secrétaire général du SAES.
Le syndicat déplore l’attitude du MESRI qui, selon lui, « s’est dessaisi de toutes les questions pour revenir à ses vieilles habitudes : privilégier, depuis bientôt quatre mois, les sorties médiatiques comme méthode de résolution des problèmes de l’enseignement supérieur, au lieu d’engager des négociations sérieuses avec les acteurs ».
En outre, le SAES s’inquiète des conséquences de cette situation sur la stabilité du sous-secteur de l’enseignement supérieur, notamment en ce qui concerne le préavis de grève arrivé à expiration.
Il réaffirme sa détermination à défendre la dignité des familles des enseignants-chercheurs décédés et met en garde contre les conséquences désastreuses du dilatoire du ministre de tutelle et du gouvernement sur la stabilisation du calendrier académique.