Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a été investi, ce mercredi président du Burkina Faso par le Conseil constitutionnel, trois semaines après avoir pris le pouvoir par un coup d’Etat.
«Je jure devant le peuple burkinabé (…) de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution, l’acte fondamental et les lois du Burkina, a déclaré M. Damiba en prêtant serment devant le Conseil constitutionnel, lors d’une cérémonie retransmise par la télévision nationale».
Selon l’Agence France presse, aucun représentant de pays étranger n’a assisté à la cérémonie de prestation de serment qui s’est tenue dans une petite salle du Conseil constitutionnel ou seule la presse officielle a été admise.
Plusieurs heures avant la prestation de serment, l’accès au conseil était filtré par un important dispositif des forces de sécurité dressé dans un rayon de 100 m autour du siège de l’institution à Ouagadougou, a constaté un journaliste de l’Afp.
Le lieutenant-colonel Damiba, 41 ans, a pris le pouvoir le 24 janvier 2022 à Ouagadougou, après deux jours de mutinerie dans plusieurs casernes du pays, renversant le président élu Roch Marc Christian Kaboré, accusé notamment de ne pas avoir mis fin à la violence djihadiste qui frappe le Burkina depuis près de sept ans.
Il a mis en place une junte appelée Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (Mpsr) qui a pour priorité la sécurité du pays.
Dans le sillage du Mali et du Niger, le Burkina Faso est pris, depuis 2015, dans une spirale de violences attribuée à des mouvements djihadistes affiliés à Al-Qaida et au groupe Etat islamique, qui ont fait plus de 2 000 morts dans le pays et contraint au moins 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.