Cadre de vie : le cri du cœur des Sicapois de Liberté 1

Hier, dans l’après-midi, les habitants de la Sicap Liberté 1 ont tenu une marche de contestation pour réclamer un espace qui servait de jardin public et qui a été cédé à Madame Rokhaya Sarr.

À l’occasion de cette marche pacifique, nous avons recueilli les propos de quelques membres du collectif des résidents tels Makhtar Ly et Daba Ndiaye, la présidente du collectif. Selon Makhtar Ly, le motif de la marche en est qu’«un terrain de 58m² a été attribué irrégulièrement à une dame du nom de Rokhaya Sarr, et dont le fils Assane Seck porte le projet de construction».

Selon M. Ly, «le fils de la Dame détient des papiers en bonne et due forme, mais d’une origine douteuse». Il ajoute : «Ceci dit, nous pointons du doigt la direction de la Sicap ainsi que la mairie comme étant des complices, car ils sont au courant de tout ce qui se passe dans la commune», a laissé entendre Makhtar Ly.

Cependant, précise notre interlocuteur, «il n’y aucune autorité politique qui est derrière nous. Comme vous l’avez constaté, nous sommes des jeunes engagés à protéger notre cadre de vie, et nous comptons le faire dans la paix et le respect des lois et règlements», a indiqué M. Ly.

«Cet espace de 58m² est un jardin public (espace vert) d’après le témoignage des anciens de la Sicap Liberté 1, et il y a une carte-plan de masse qui sert de preuve», a fait savoir Makhtar Ly. «Cet espace est là depuis 1958 et a toujours été considéré comme un jardin public. En ces temps-là nous étions des enfants», a clarifié M. Ly. «Aujourd’hui, en effet, nous contestons la validité de ces papiers et nous souhaitons une révocation de tous ceux-ci», a-t-il dit.

Selon la présidente, le but de leur marche «est de sensibiliser les populations de la Sicap Liberté1 de ce qui se passe actuellement dans la commune», selon Daba Ndiaye, présidente du collectif des jeunes de Sicap Liberté 1.

Elle assure qu’«Assane Seck est en possession d’un titre foncier et son projet est la construction d’un R+2 sur les lieux», un angle mort qui obstrue l’entrée de la villa contiguë. «Face à ce problème, nous avons trouvé nécessaire d’alerter la population afin de préserver ce bout de terre qui nous reste et qui fait l’objet d’un projet de jardin public», d’après Daba Ndiaye. «Nous avons envoyé des courriers à la préfecture, à la direction de l’urbanisme, celle du cadastre et de la Sicap, ainsi qu’à la mairie ; et nous avons eu, en revanche, l’aval du préfet concernant la marche», a-t-elle détaillé.

«Pour le combat sur le plan juridique, nous avons engagé un avocat qui est en train de faire le nécessaire afin que nous puissions avoir gain de cause», a affirmé Daba Ndiaye. Pour conclure, la présidente dit que «nous ne cesserons pas de sensibiliser les populations et de tirer la sonnette d’alarme, car comme vous le constatez, la Sicap est en manque d’espaces verts, tous les espaces d’épanouissement sont transformés en gargotes, en marché, en garages de mécaniciens etc.».

La marche a été faite d’une manière pacifique et a été bien encadré par les agents de la police de Sicap Liberté et il n’y a pas eu de débordement jusqu’à la fin de la marche.