Calendrier de Macky pour les 6 prochains mois – Qui sait quoi en vérité ?

La ministre des Affaires étrangères a fait une sortie pour décliner le calendrier de Macky Sall pour les six prochains mois avant de rendre le tablier en tant que président en exercice de l’Union africaine. Selon Aïssata Sall, le président de la République poursuivra sur sa lancée dans les dossiers chauds du continent. Voici en substance ce qu’elle a déclaré :

” Le Président a consacré la moitié de son mandat aux crises politiques dans la sous-région (Mali, Guinée, Burkina Faso) et aux questions sécuritaires sur le continent (Sahel, Corne de l’Afrique, Golfe de Guinée et Grands Lacs). Récemment, Macky Sall s’est rendu au Mali, au Tchad et au Gabon. ”
” A Bamako, il a permis la reprise des rotations des soldats de la Mission multidimensionnelle intégrée es Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), suspendues depuis avril par la junte militaire au pouvoir. A Ndjamena, il a encouragé les parties à réussir le dialogue inclusif et souverain ouvert il y a une semaine.
Au sujet des tensions entre le Rwanda et la RD Congo, Macky Sall a plaidé pour la création d’un comité de médiation “.
“Le Président de l’Angola (João Lourenço) a été mandaté, informe Aïssata Tall Sall. Il est arrivé à faire se rencontrer les deux parties pour trouver une solution. Une solution a déjà été trouvée. Et c’est à mettre à l’actif du Président Macky Sall.”
” Il a en outre invité la Russie et l’Ukraine à faire la paix et, surtout, à permettre la reprise des exportations de céréales depuis le port ukrainien d’Odessa ; une initiative gagnante.
Ce calendrier surchargé ne l’a pas empêché de poursuivre son plaidoyer pour une meilleure place de l’Afrique dans les relations internationales (intégration au G20, un siège au Conseil de sécurité…) et des relations commerciales plus justes avec le continent.
Le président en exercice de l’UA compte rester sur la même lancée pour les six mois restants de son mandat ».
« Il se rendra bientôt en Guinée et au Burkina Faso, deux pays au ban de la communauté internationale, histoire de pousser les militaires au pouvoir à accélérer la transition vers un régime civil et démocratique ».
« Avant la fin de son mandat à la tête de l’UA, le Sénégal va accueillir la Conférence des savants de l’Afrique et de sa Diaspora. Il s’agira de réfléchir sur le retard du continent, le pourquoi des conflits, mais aussi de trouver des solutions ».
« Le chef de l’Etat va essayer de convaincre le Mali de ne pas exposer son différend avec la France au niveau du Conseil de sécurité et de privilégier la voie du dialogue direct avec Paris ».
«Il est en conversation régulière avec le Président Macron et avec le colonel Goïta. Je suis sûre que dans la mesure de ses possibilités et de son entregent, il fera tout le nécessaire pour que cette affaire s’arrête-là.»
« En s’engageant sur tous ces fronts, le Président Macky Sall continuera d’être la voix de l’Afrique pour une gouvernance mondiale plus équitable. Il réitérera sa plaidoirie au mois de septembre prochain lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Il va plaider pour que l’Afrique soit membre du Conseil de sécurité. Nous avons un consensus au niveau africain. Il va bien sûr demander le renforcement de ce consensus, mais il va surtout demander que l’Afrique ait sa juste part dans la gouvernance mondiale, pur qu’elle puisse parler pour elle-même, préconiser ses solutions par elle-même et demander au monde de prendre en compte les solutions qu’elle a imaginées pour elle-même et par elle-même.»
En fait la ministre des Affaires étrangères a décliné son propre plan diplomatique, son propre calendrier. Quant à Macky, il est clair qu’il ne s’exprimera jamais sur ce qu’il compte faire. Il ne l’a jamais fait, il ne le fera jamais. Tant qu’il n’aura pas décliné lui-même son calendrier pour le futur, personne ne peut passer à sa place.
En vérité Macky n’a confiance en aucun de ses ministres car il sait qu’ils ne font que parler pour eux-mêmes. Entouré de menteurs et de délateurs, il cache toujours son jeu comme il l’a toujours fait depuis qu’il a été élu à la tête de l’Etat. Macky est en réalité un cas d’école.
La  discrétion légendaire de celui qui tient les manettes du pouvoir Exécutif sous nos cieux est une qualité nécessaire pour pouvoir contrôler toutes sortes de situations. C’est comme s’il était prédestiné à diriger tant il a les qualités pour cet exercice très difficile.

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