Carrière solo, divorce: les confessions de Mia Guissé

C’est le 10 novembre à 17 heures qu’elle a officialisé le début de sa carrière en solo, après la fin du duo qu’elle formait avec son ex-époux No-Face. Le groupe «Maabo», c’est de l’histoire ancienne, tout comme leur couple. A l’occasion de la sortie de son titre «Idda», Mia Guissé a mis les pieds dans le plat et a accepté de parler, pour la première fois, de son divorce et des blessures qu’elle a vécues dans son ménage dans un entretien accordé à nos confrères du journal L’Observateur

Aujourd’hui votre premier single en solo depuis votre séparation avec votre ex-époux est disponible. Peut-on affir- mer que c’est un nouveau tournant dans votre carrière ?

Je dirais plutôt une continuité, en réalité. J’ai toujours eu beaucoup à offrir en tant qu’ar- tiste, mais comme j’étais dans un groupe, il fallait que je me conforme à la ligne musicale. Néanmoins, j’espère que ce sera un énorme bond en avant pour ma carrière musicale.

Le titre « Idda » est en lui-même assez singulier, dans le sens où il évoque, le délai de viduité à laquelle une femme doit se soumettre après un divorce. Est-ce un choix délibéré de votre part ou le fruit du hasard?

«Idda» est pour moi la fin d’un épisode et le commencement d’un tout. Evidemment, c’est aussi la fin de la période de viduité, mais pour moi, il symbolise le deuil d’un passé révolu. C’est une libération et, pour moi, le début de l’affirmation de ma personnalité en tant qu’artiste et en tant que femme.

«IL A FALLU QUE JE ME REMETTE D’ABORD ET PANSE MES BLESSURES»

Pouvez-vous nous expliquer plus en détails, comment s’est passé la réalisation de cette chanson? Était-ce facile pour vous de vous remettre en selle et d’élaborer ce morceau ?

Alors, ce n’était pas évident du tout, il a fallu que je me remette d’abord et panse mes blessures. Mais, heureusement, j’étais très bien entourée par ma famille et mes proches. Ils m’ont soutenue et poussée de l’avant et, l’amour de la musique aidant, je me suis vite remise en selle (rires). C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Vous savez, nous, artistes, nous exprimons nos sentiments par notre art. Personnellement, c’est ma meilleure manière de communiquer. Mes connaissances, qui me suivaient de loin, m’ont approchée et aidée. Mon grand frère s’est chargé de me produire et ça s’est fait très vite. AlHamdulilah.

Annonce-t-il d’autres productions de ce genre, pourquoi pas un album ? Si oui, ce sera pour quand ?

Evidemment, on ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Ce single est le premier, un autre sui- vra bientôt et on ira vers cet album que tous mes fans attendent. On travaille déjà dessus et je vous promets du lourd, Inchallah.

Sous quel registre musical, Mia compte-t-elle s’imposer? Allez-vous vous cantonner à un style bien particulier?

Oh que non (rires)! Vous savez, au temps je faisais même du Rap, du Jazz… Mais, comme je vous l’ai dit au début, j’étais dans’un groupe et je me suis restreinte à cela. Je compte m’af- firmer et chanter en tant que Mia et leur mon- trer une autre facette différente de celle à à laquelle ils sont habitués. J’aimerais faire des duos avec des artistes sénégalais et à l’interna- tional également.

Le paysage musical sénégalais est assez fourni. Entre les jeunes talents qui éclosent et les stars de renommée, pen- pouvoir tirer votre épingle du jeu?

Il y a de la place pour tout le monde. J’ai tou- jours encouragé mes jeunes frères et sœurs et salué le talent de mes aînés. La scène musicale sénégalaise est bien large (rires). Et je pens que je me suis quand même bien affirmée e tant qu’artiste, et je compte bien persévérer.

Quid de votre activité dans la couture Est-elle toujours d’actualité?

Bien sûr, vous verrez d’ailleurs que toutes les tenues portées dans le clip, sont de «Maabo Couture». En dehors de la passion que j’ai pour le stylisme, j’emploie des gens que je ne peux pas me permettre de laisser tomber aujourd’hui. Nous continuons la confection des tenues dessinées avec design et amour. Je compte bientôt participer à un festival de la mode dans la sous-région.

«J’AI VÉCU SOUS LA HOULETTE DE MON EX-MARI ET ME CONFORMAIS À SES DÉCISIONS»

Travaillez-vous seule ou vous êtes en collaboration avec un label de production?

Oui je travaille avec «PDG ARTS» qui est le label de production de mon grand frère. Il l’avait mis en stand-by depuis années, mais il l’a réactualisé pour moi exceptionnellement.

Ces derniers jours, on a découvert une Mia au top de sa forme, poster régulièrement des vidéos d’elle sur les réseaux sociaux. Comme si vous viviez une seconde jeunesse. Est-ce le cas? Que voulez-vous montrer par-là?

Je ne montre rien, haha! Je continue de vivre et d’évoluer. Si vous avez bien suivi, vous avez dû voir que ces vidéos sont des publicités pour des personnes ou entreprises, du boulot en quelque sorte. Vous savez, étant mariée, j’étais assujettie à beaucoup de restrictions, même quand il s’agissait de travail. Là, je me retrouve dans une situation où je peux rire, discuter, vivre sans avoir peur. Cette jeunesse dont vous parlez, je ne l’ai pas vécue, je me suis mariée très jeune et après, j’ai vécu sous la houlette de mon ex-mari et me conformais à ses décisions. Je n’ai rien à prouver, ni montrer à personne, je fais plaisir à mes fans et travaille par la même occasion, et je le fais par le canal des réseaux sociaux. C’est juste cela.

«IL N’Y A PLUS DE « MAABO ». AVEC NO-FACE, NOUS AVONS DIVORCÉ À TROIS REPRISES, MAIS IL RESTE LE PÈRE DE MA FILLE. C’EST LA SEULE RELATION QUE JE PEUX AVOIR AVEC LUI»

Quand est-il du groupe «Maabo» et de votre relation avec No-Face ? Y a-t-il des chances qu’on puisse voir à nouveau ce duo tant adulé des Sénégalais sur une scène ou à travers un clip?

Il n’y a plus de groupe « Maabo ». C’est de l’histoire ancienne. Quant à No-Face, nous avons déjà divorcé à trois reprises, nous sommes les deux Musulmans et suivons les prescriptions de notre religion. Néanmoins, il reste le père de ma fille, c’est la seule relation que je peux dorénavant avoir avec lui. Un duo avec lui n’est pas, pour le moment, envisageable. Je tiens à évoluer dans un environnement serein et sain, mais il reste un artiste sénégalais et il ne faut jamais dire jamais.

A vous entendre parler, on sent de pro- fondes blessures, des brimades. Dans un passé récent, il a été rapporté que vous subissiez des violences conjugales, que vous étiez une femme bat- tue. Est-ce vrai ou plutôt des rumeurs infondées?

Je ne souhaite pas entrer dans le vif du sujet pour le moment. Tout ce que je peux dire, par égard à ma fille et pour préserver ma dignité de femme, c’est que j’ai vraiment vécu des choses immondes. Je ne suis pas encore prête à en parler!

Le bonheur que vous affichiez à travers vos clips, n’était donc que façade?

Je vais m’en arrêter-là pour le moment….

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