Le paludisme demeure une maladie qui fait des victimes, surtout en cette période d’hivernage. Et pourtant, avec le contexte, on ne parle que de la pandémie de Covid-19.
Mais il faut noter que pour ces dix dernières années, le Sénégal vient de finir un plan stratégique. Il s’agit d’un document qui définit les actes à poser, dans le cadre de la lutte contre le paludisme et son coût, selon le docteur Doudou Sène, par ailleurs Coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme. Il s’exprimait dans l’émission «Sos Santé».
A l’en croire, si l’on suit la cartographie, le pays est peint en trois couleurs. La partie en vert est là où, sur 1 000 habitants, cinq ont le paludisme pendant l’année. Cette zone concerne Saint-Louis, Matam, Louga Thiès et une partie de Fatick et de Ziguinchor. Kaolack et Ziguinchor constituent la zone jaune ou intermédiaire. C’est-à-dire entre 10 et 15 pour mille de cas de paludisme. La zone rouge, avec 25 pour mille, concerne Kédougou, Kolda et Tambacounda.
«Il existe aujourd’hui une baisse stratégique du paludisme, même si on note toujours des zones rouges. Cela ne veut pas dire que la maladie n’existe plus dans les zones qui ne sont pas considérées rouges», mentionne le Dr Sène.
Il assure la ferme volonté de l’Etat du Sénégal d’éliminer le paludisme et faire de sorte que le moustique ne pique pas, avec la pulvérisation (aspersion intra-domiciliaire) et les moustiquaires imprégnées, faire de sorte que les femmes enceintes ne contractent pas la maladie avec les traitements préventifs, mais aussi la chimio-prévention du paludisme, pour donner des médicaments aux enfants entre 3 mois et 5 ans ou encore une prise en charge précoce.
Il s’agit de détecter très tôt la maladie et soigner à temps, pour éviter la transmission.