Ces éléments qui “assainissent” la gestion de l’Onas

Le Directeur général de l’Onas, Lansana Gagny Sakho a été désigné, pour un mandat de deux ans (2020-2022) renouvelable, vice-président pour l’Afrique de l’Ouest de l’Association africaine de l’eau (Aae) à l’occasion de la tenue, à Kampala, des 83èmes assises du conseil scientifique de cette organisation.

Composée de 115 opérateurs dans le secteur de l’hydraulique et de l’assainissement provenant de 45 pays, l’Association africaine de l’eau a une vocation professionnelle et politique visant à renforcer les capacités de ses membres et influencer positivement la promotion de la gestion de l’Eau et de l’Assainissement en Afrique.

Le choix de l’Onas est présenté comme la reconnaissance des efforts fournis par le Sénégal dans le domaine de l’Assainissement en matière d’innovation en Afrique. Toutefois, Lansana Gagny Sakho fait face à une fronde de syndicalistes. Ils lui reprochent notamment un recrutement politique et des détournements d’objectif. Que nenni pour l’intéressé qui peut se targuer d’avoir pu mettre une organisation efficiente avec, par exemple, une structure d’audit interne, un département Qualité-Sécurité-Environnement opérationnel, un organigramme structuré, des fiches de postes qui n’existaient pas à l’Onas.

«Tous les états financiers de même que les budgets sont validés dans les délais. Un manuel de procédures mis en place avec des révisions périodiques. Toutes les recommandations des organes de contrôle sont suivies et mises en œuvre. Une organisation fonctionnelle capable de prendre en charge les programmes de de l’Etat existe. La fondation Gates a renouvelé sa confiance à l’Onas avec des financements plus importants. Les bailleurs montrent une forte volonté de renouer les relations avec l’Onas ; le projet majeur de la Baie de Hann est sur la dernière ligne droite», est-il inscrit à son actif.

De manière rétrospective, l’on nous souffle qu’avant son arrivée, entre 2012-2017, le total des effectifs des prestataires est passé de 269 à 767. Sans compter le non-respect des obligations administratives dans la mise en œuvre des programmes de l’Etat. Ainsi, de 2012 à 2016 les états financiers de l’Onas n’ont jamais été approuvés dans les délais ; même constats pour l’approbation des budgets.  Entre 2013 et 2015 l’Onas n’a pas tenu de comptabilité.  La dernière mise à jour du manuel de procédure datait de 2011, le mécanisme d’audit interne était quasiment inexistant et il y avait une absence totale de suivi des recommandations des rapports de l’Agence de régulation des marchés publics.

À cela s’ajoute une perte de confiance des bailleurs vis-à-vis de l’Onas. C’est le cas en ce qui concerne le projet de structuration du marché des boues de vidange financé par la fondation Bill & Melinda Gates quasiment à l’arrêt ; le blocage des projets majeurs comme celui de la baie de Hann ainsi que le retrait des programmes majeurs que l’Onas devait piloter au profit d’autres structures de l’État.

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