Prouver que son client souffre d’insuffisance rénale serait-il un moyen rapide pour un avocat de lui obtenir son élargissement ? En tout état de cause, selon la législation sénégalaise, certaines maladies peuvent être considérées comme incompatibles avec la détention en prison.
Ces pathologies comprennent notamment les «Maladies infectieuses» : Les personnes atteintes de maladies infectieuses comme la tuberculose active, le VIH/SIDA, les hépatites B et C, ou d’autres maladies contagieuses peuvent être jugées incompatibles avec la détention en prison. Cela est principalement dû au risque de propagation de ces maladies au sein de la population carcérale.
Les «Maladies mentales sévères» : Les personnes atteintes de maladies mentales sévères, telles que la schizophrénie, peuvent également être considérées comme incompatibles avec la détention en prison. Ces personnes peuvent nécessiter des soins et une prise en charge spécialisés qui ne sont pas disponibles dans un environnement carcéral.
Les «Maladies chroniques graves» : Les personnes atteintes de maladies chroniques graves comme le cancer en phase terminale, l’insuffisance rénale sévère nécessitant une dialyse régulière ou d’autres maladies nécessitant des soins médicaux intensifs peuvent être considérées comme incompatibles avec la détention en prison en raison de la non-disponibilité de soins adaptés.
Les «Maladies débilitantes physiques» : Les personnes atteintes de maladies débilitantes physiques, telles que la paralysie, l’amputation de membres ou toute autre maladie qui entraîne une incapacité physique grave, peuvent être jugées incompatibles avec la détention en prison en raison de la difficulté à assurer leurs soins ou leur mobilité dans un environnement carcéral.
Il convient de souligner que la décision d’admettre ou de libérer une personne atteinte de ces maladies relève du pouvoir discrétionnaire des autorités compétentes, notamment des services médicaux et pénitentiaires. Il peut être nécessaire de fournir des preuves médicales et de solliciter des avis médicaux pour obtenir une évaluation de l’incompatibilité avec la détention en prison.