Chavirement à Mbour : Le capitaine Sall revient sur les détails du voyage

Devant les enquêteurs, le capitaine de la pirogue, frère du maire de Mbour Cheikh Issa Sall a livré en détail les préparatifs de son périple meurtrier.

Arrêté lundi 9 septembre 2024 par la brigade de recherches de Saly Portudal, suite au chavirement de sa pirogue qui convoyait des candidats à l’émigration clandestine, le capitaine de la pirogue, qui a échoué après 5 kilomètres de traversée maritime, rejoue le film du naufrage ponctué (bilan provisoire) par la mort d’une quarantaine de passagers en partance pour l’Espagne, à la recherche de meilleures conditions de vie.

 

Le pêcheur de 52 ans confie avoir embarqué 88 passagers. Seulement au moment de regagner la grande pirogue stationnée en haute mer, d’autres personnes, informées du voyage, seraient montées à bord, sans bourse délier. Parmi les passagers sous sa responsabilité, le capitaine compte des membres de sa famille, dont 4 de ses enfants, des voisins de son quartier Thiocé Est.

Revenant sur les péripéties du voyage avorté, le capitaine fait savoir que quelques instants après leur départ, vu le nombre important de passagers, la pirogue a commencé à tanguer sur l’eau. Un déséquilibre dû donc à une surcharge et une mauvaise répartition à bord.

Ainsi le pire n’a pu être évité, 5 kilomètres après avoir quitté Mbour. Même après le chavirement, il confie avoir tenté de sauver ses clients en leur donnant des bidons à quoi s’accrocher. Ce n’est que par la suite qu’il a nagé jusqu’au rivage, avant de regagner son domicile.

Pour ce qui est des préparatifs du voyage, le capitaine Cheikh Sall indique avoir acheté un moteur hors-bord de 40 chevaux à 2,6 millions de Fcfa, de l’essence sous douane à 3 millions de Fcfa et des bidons vides à 900 000 Fcfa, pour, d’après lui, stocker cette grande quantité de carburant.

Il indique avoir également acheté de la nourriture à hauteur de 900 000 Fcfa pour les passagers et remis à ses deux épouses 2,4 millions de Fcfa pour leur dépense quotidienne. Pour ce qui est de la somme octroyée aux marabouts censés conjurer le mauvais sort, Cheikh Sall confier ignorer le montant exact.

« Je fréquentais tant de marabouts que je ne suis plus en mesure de dire la somme d’argent que je leur ai remise », confesse-t-il.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here