Par Younoussa BALDÉ
La construction de cimetière dans la forêt classée de Mbao qui est à l’état de projet, ne finit de diviser les populations de Pikine. La section communale de Pastef à Mbao s’est invitée, hier, dans le débat. En marge d’une conférence de presse, les camarades d’Ousmane Sonko ont donné leur point de vue sur la question. «Nous sommes aux côtés des populations de Mbao. Nous nous érigeons en défenseur de la forêt classée et disons haut et fort que personne ne touchera à un (1) seul centimètre de ce poumon vert de Dakar, avec ou sans déclassement. Nous lançons un appel solennel au président de la République, de s’abstenir de signer le décret, afin de s’éviter un scandale de plus, d’autant que sa famille est encore impliquée au premier rang dans cette affaire», martèle Moustapha Saré.
Selon les camarades d’Ousmane Sonko, il y a une volonté réelle d’agresser la forêt classée de Mbao. «Si le cimetière de Pikine est plein, mais dans ses contours actuels, il y a une possibilité de l’étendre dans sa partie nord de 5 hectares. La commune de Mbao dispose aussi de trois cimetières qui ne sont pas remplis», rappelle le coordonnateur communal de Pastef. En défendant l’idée de construction d’un cimetière dans la forêt classée de Mbao, les «Patriotes» se disent très déçus du ministre de l’Environnement et du développement durable. «Nous sommes particulièrement étonnés de voir celui qui devait être le premier défenseur de la nature, s’en attaquer de façon aussi sauvage. Il devait concentrer ses efforts au reboisement de la forêt, à son entretien, à son réaménagement pour lui faire jouer un rôle économique et pédagogique», ajoute M. Saré. Lors de cette conférence de presse, le maire de Mbao en a aussi pris pour son grade. La section communale de Pastef à Mbao exige d’Abdoulaye Pouye d’éclairer la lanterne des populations sur les trois hectares issus de la direction de l’Élevage et dont on dit qu’ils étaient gérés par son équipe. «Les patriotes» dénoncent aussi les maigres résultats de l’actuelle équipe municipale qui, disent-ils, disposent d’un budget de près d’un milliard Cfa.