Dans sa “questekki” rendue publique hier, Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki et député à l’Assemblée nationale, a fait savoir que François Collin, vérificateur général, a dû faire du forcing pour déposer les rapports de l’Inspection générale d’État (Ige).
«Le vérificateur général, nommé pour 7 ans avec un mandat non renouvelable a dû faire le forcing pour pouvoir présenter ses rapports bouclés depuis belle lurette au chef de l’État, avant la fin de son mandat, ce mois de juillet 2020», dit-il. Non sans préciser qu’«une interprétation des textes pouvait amener l’Ige à ne pas se plier à la remise solennelle de ses rapports au Président de la République, avant la publication. Mais, il faut faire avec la force du présidentialisme obscur du pays». Poursuivant, M. Diallo clame que «le Président Macky Sall, conscient des effets dévastateurs de la corruption généralisée de son régime mise en évidence dans ces rapports de l’Ige, a choisi d’orienter le débat dans les déclarations de patrimoine des pontes du régime. Tout le monde le sait, ces pontes, à commencer par leur chef, ont violé la loi dans cette affaire de déclaration de patrimoine. En demandant à ses ministres de le faire, il vise deux objectifs».
Les listant, il défend ceci : «Un contre-feu aux rapports de l’Ige. S’il y a corruption, on ne la voit pas dans ses déclarations tronquées de patrimoine qui évidemment ne s’occupent ni des passifs et dettes bancaires, ni des prête-noms». Mieux, note le président du mouvement Tekki, «pris à la gorge par un endettement irrationnel, Macky Sall, en ajustement structurel est sous surveillance étroite du Fonds monétaire international (Fmi). C’est ce dernier qui est à la base du report des Jeux olympiques (Jo) de la jeunesse».
À l’en croire, Macky Sall a besoin de retourner «sur le marché des eurobonds et pour cela ; l’onction du Fmi est nécessaire». M. Diallo termine en avançant que «le pauvre Abdoulaye Daouda Diallo, réduit à un rôle de comptable public, n’a pas de marge de manœuvre.»