La sexualité est une question taboue, au Sénégal. Concernant les adolescents et les jeunes, elle l’est encore plus. Cette couche de la population est victime d’une désinformation sur sa santé sexuelle et reproductive. Les adolescents et les jeunes ont besoin de connaître les modifications corporelles qui les attendent au tournant de la maturité.
Seulement, les parents semblent avoir du mal à bien jouer leur rôle pour satisfaire ces besoins. Du coup, les centres de conseils pour adolescents (CCA) sont comme une alternative. Cependant, il faudrait une opinion publique positive sur l’accès aux services de santé de la reproduction des adolescents et jeunes pour leur garantir une sexualité responsable.
L’adolescence emprunte le chemin de la maturité. Il est parsemé d’embuches nommées puberté, premières règles, modifications corporelles, fécondité, grossesses précoces, entre autres. La nature est ainsi faite. Sa force probante est irrémédiable. Elle obéit à des règles biologiques qui varient d’un individu à un autre.
Les étapes de la santé sexuelle, cependant, comme disait l’autre, ne sauraient être vues comme des obstacles. Il faut simplement la maîtrise des comportements à adopter.
En effet, cette maîtrise nécessite une information capitale sur le sujet. Comme un leg, l’adolescent a besoin de recevoir les premières informations de ses parents, premiers complices pour ne pas vivre l’effet de surprise de cette modification corporelle. Notre société regorge de tabous surtout concernant les sujets sexuels. Le voile de la pudeur qui bande les yeux est le grand frein des parents quand il s’agit de communiquer avec leur progéniture sur leur sexualité.
«L’accès à l’information sur la santé sexuelle et reproductive est capital pour tout adolescent et jeune qui veut grandir en harmonie, c’est le fait de ne pas être bien informé sur leur sexualité qui les entraîne vers des comportements sexuels à risque». Faut-il qu’on ait une opinion publique positive sur le fait que les adolescents et les jeunes fréquentent les structures qui leur offrent des services de santé sexuelle et de la reproductive. C’est ce qui peut les protéger. Une des alternatives trouvées pour les adolescents et les jeunes face à la vulnérabilité des adolescents et des jeunes aux problèmes de sexualité, ce sont les centres conseils ados. Ils jouent un rôle primordial et contribuent grandement à la vie sexuelle de l’adolescent et du jeune en essayant de chercher les mesures idoines pour mettre ces derniers à l’aise et leur donner les informations nécessaires. Ceci, malgré leurs maigres moyens face au délaissement des autorités au niveau national en général, et local en particulier.
Les parents semblent démissionner. Si ce n’est le problème de l’absence à la maison pour des raisons professionnelles, c’est ce voile de ‘’pudeur‘’ qui réduit la complicité entre parents et enfants sur les questions de sexualité.
En effet, les mères ne communiquent avec leurs enfants que sur la fécondité et sur les modifications corporelles qui peuvent les surprendre. La grande sœur qui devait être l’alternative est parfois pas mieux informée que sa cadette pour lui en dire plus. Alors bonjour les conséquences comme les IST, le VIH/sida, l’infanticide. Il faut alors mettre dans le dispositif des centres pour ados des sages-femmes, des assistants sociaux, des psychologues pour pouvoir accueillir ces jeunes et leur fournir le maximum d’informations. Il s’agira aussi et surtout de les pousser à l’abstinence qui est la meilleure solution. À défaut, il faudrait protéger les relations sexuelles.
Former de jeunes relais pour faciliter la communication entre pairs
La société n’épargne personne. Même si les jeunes fréquentent les centres de conseils pour adolescents, ils ont parfois la difficulté de poser les questions de sexualité aux assistants qu’ils trouvent sur place. Pourtant ils communiquent sur le sujet entre jeunes.
Réconcilier parents et enfants…
En plus de l’éducation familiale qui est dispensée dans les centres, l’apprentissage est de rigueur. Il existe une formation aux petits métiers pour surtout venir en aide aux jeunes qui ne sont plus l’école. Cela entre dans le cadre de l’insertion dans la société et surtout dans les familles parce que l’abandon de l’école est souvent source de bisbilles avec les parents.
L’insensibilité des autorités locales face à cette compétence décentralisée
L’employabilité des jeunes est un véritable casse-tête. L’Etat déroule tout une politique la concernant. Seulement à la base, la santé de la reproduction est un sujet qui rime avec ce système. Aussi, elle devrait intéresser les autorités. Au niveau local, la santé étant une compétence décentralisée, elle doit intéresser les collectivités locales. Les médias aussi devraient jouer leur partition, en jouant un rôle de relais.