La société de production Marodi a été condamnée par le tribunal de commerce à verser la somme de 21 millions d’euros à la réalisatrice Kalista Sy. Cette affaire concerne le paiement des retombées de la troisième saison de la série « Maîtresse d’un homme marié ». Les versions des deux parties ont été recueillies par L’Observateur, et nous présentons ici celle du PDG de Marodi, Massamba Ndour, après avoir entendu le témoignage de Kalista Sy.
« On a eu une divergence avec Kalista et je tiens à signaler qu’elle tourne autour de 5 millions (de francs CFA). Lorsque nous avons signé la saison 3 de ‘Maîtresse…’, elle avait livré en janvier 2021, 32 épisodes intégrant le personnage de Marième Dial. Malheureusement nous n’avons pas pu trouver un accord avec Halima Dial qui devait tenir ce rôle. Donc il fallait réécrire toute la saison, en sortant Marième Dial de la saison, en adaptant le scénario. Elle avait commencé à le faire en livrant dix épisodes. Il y avait pas mal de tensions, mais il fallait modifier et la saison était déjà lancée », déclare Mass Ndour, rapporte Igfm.
« Le jour où elle m’a annoncé qu’elle devait retourner en France pour des raisons personnelles, nous avons pris ensemble le petit-déjeuner. Nous nous sommes entretenus et il n’y avait aucune animosité entre nous. Je lui ai fait savoir que nous avons pris l’engagement d’aller au bout de la série, comme toutes les autres, et que nous allions le faire. C’est comme ça que nous avons géré et réécrit jusqu’à la fin des 32 épisodes », poursuit-il.
« Il fallait faire un bilan après la fin de la troisième saison. Chaque semestre, nous avons un état et nous mettons à jour les revenus Youtube que l’on se partage. Lors de ce bilan, début 2022, Kalista a dit que nous lui devions 21 millions. Je lui ai dit que ce n’était juste que 16 millions car je ne pouvais pas lui remettre les 5 millions qu’elle ne devait toucher qu’à la livraison des épisodes. Tout simplement parce qu’elle n’est pas allée au bout du projet et que les objectifs n’ont pas été atteints. C’est cela qui a créé le différend », ajoute-t-il.