En consultation avec les instances de la formation politique du Président Senghor, Aminata Mbengue Ndiaye, secrétaire générale du Parti socialiste, a eu la surprise avec les jeunes qui n’ont pas fait la langue du bois avec elle ainsi que ses proches jeunes.
Malick Ndao : «Dire ici que les choses marchent, c’est raconter notre vie»
Pour Malick Ndao, de l’Union régionale de Kaffrine, les gens parlent trop pour ne rien dire. Selon lui, si le parti veut voir ses jeunesses réunies, seule la vérité doit guider l’action des uns et des autres. «Je n’ai peur de personne. Si Mame Bounama Sall et Yéya Diallo font juste semblant de s’unir pour reprendre de plus belle les hostilités après, je ne suis pas partant. Toutes les formations politiques du pays ont leurs problèmes. Nous sommes en politique ; pas dans un dahira. Le Mnjs doit organiser des réunions périodiques, il doit produire des rapports d’activités et des rapports d’animation pour le parti ! Si c’est seulement pour travailler, ces deux points peuvent nous servir. Dire ici que les choses marchent, c’est raconter notre vie. Depuis 2015 à maintenant, le Parti socialiste, le Mnjs, n’a pas marché et on ne peut continuer à confier son destin à une Ong qui remplit des rapports d’activités pour nous utiliser à des fins que nous ignorons».
Aguibo Djibo : «Que Bounama change de démarche, sa façon de manager…»
Mbaye Sène de la Coordination départementale de Pikine, va plus loin dans les attaques, pour demander à Aminata Mbengue Ndiaye de recevoir l’union départementale de Dakar, parce qu’ils ont des choses à dire et beaucoup de ces choses ne peuvent pas être dites en réunion, dans cette salle.
Aguibo Djibo de Kolda et Vélingara, lui, pense que c’est Mame Bounama Sall qui doit changer pour permettre à la structure de jouer son rôle. «Tant qu’il n’y a pas cette union, nous ne pourrons pas faire l’animation qu’il faut dans les régions, encore moins la massification dont on parle. C’est Yéya et Bounama qui doivent être devant pour que le reste puisse suivre. Mais dans la vérité. On est bien organisé, le Ps est représenté partout. Mais s’il n’y a pas cette entente, on ne pourra jamais le faire. Que Bounama change de démarche, sa façon de manager, pour nous permettre d’aller avec lui. S’il ne change pas de démarche, les choses resteront telles quelles et vous n’allez jamais sentir votre jeunesse».
Cheikh Seck déplore la léthargie dans la jeunesse du parti et rappelle «leur temps»
Cheikh Seck également a pris la parole à cette rencontre. Et c’est pour abonder dans le même sens que la jeunesse, en reconnaissant à ces derniers leurs complaintes mais aussi déplorer l’absence de vitalité du mouvement. Cheikh Seck dit en effet que du temps où ils étaient à la tête des jeunesses socialistes, avec les Barthélémy Dias et d’autres jeunesses, la maison du parti était toujours animée. Les jeunes étaient tout le temps à la maison du parti. On ne pouvait pas faire les couloirs des bureaux sans les rencontrer. Maintenant, on peut passer tout une journée à la maison du parti sans voir les jeunesses socialistes. Cette situation, selon lui, ne milite pas en la faveur de la bonne marche du parti. Il faut que les jeunes reprennent la place qui est la leur dans le parti, d’autant qu’ils ont un bureau en haut qu’ils doivent occuper en permanence. Prenant la parole, Mame Bounama Sall, qui était au centre de toutes les polémiques, a invité les uns et les autres à l’union pour le triomphe du Parti socialiste.