Les tracasseries routières sur le corridor Dakar-Banjul irritent les transporteurs qui empruntent cet axe. Des transporteurs regroupés au sein de l’Association nationale des transporteurs et commerçants du Sénégal (Antcs) qui sont montés au créneau pour dénoncer ces tracasseries. En marge d’un point de presse, ils ont exprimé toute leur colère, non sans interpeller le pouvoir central. «Depuis le 1er juin, nous faisons la queue quand nous arrivons en Gambie. Ce sont les rabatteurs gambiens qui nous le font faire. Quel que soit le chargement de votre véhicule, quand votre tour n’est pas arrivé, tu ne peux embarquer. C’est vraiment difficile», s’indigne Daouda Tine. À l’en croire, cette pratique des transporteurs gambiens est contraire aux règlements de l’Union monétaire et économique ouest africaine (Uemoa) qui garantissent la libre circulation des personnes et des marchandises. «Nous nous insurgeons avec la dernière énergie contre cette pratique. Elle nous cause des désagréments dans nos activités», se lamente toujours Daouda Tine.
Cependant, les propriétaires des gros porteurs de marchandises ne sont pas restés inerties. Ils soulignent avoir fait beaucoup de démarches, mais leur problème reste toujours latent. «Nous avons contacté les ministres gambiens du Commerce et des transports. Mais, en vain. Nos démarches n’ont rien donné jusqu’à présent», ajoute-t-il. «Du côté du Sénégal, il n’y a pas encore de solution, mais les autorités ont réagi favorablement pour trouver une solution à ce problème», explique M. Tine.
Très courroucés, les transporteurs lancent un cri de détresse et interpellent le président sénégalais et son homologue gambien. «Avec le départ de Jammeh, nous espérions que les tracasseries sur le corridor Dakar-Banjul sont enterrées. Mais que nenni ! Nous demandons aux deux Présidents de nous aider car, nous souffrons», soupire Daouda Tine.