L’étau se resserre davantage autour de Pape Massata Diack dans l’affaire de corruption présumée des Mondiaux d’athlétisme au Qatar. Mediapart et le quotidien britannique The Guardian repris par Libération rapportent que Diack-fils est visé depuis le 18 avril dernier par un nouveau mandat lancé par le juge Van Ruymbeke.
Ce dernier avait lancé un mandat d’arrêt international le 17 décembre dernier contre le fils de Lamine Diack, mis en cause dans une enquête pour les infractions de blanchiment d’argent et de corruption.
Mediapart et The Guardian ont dévoilé des documents confidentiels qui révèlent des versements financiers vers les comptes de Diack-fils. Un mail confidentiel atteste que Massata Diack avait négocié, avec le directeur de cabinet de l’Émir du Qatar, un paiement de 5 millions de dollars dont 440 000 en cash.
À cette époque, Doha ambitionnait d’accueillir les Mondiaux d’athlétisme de 2017 organisés par l’IAAF. La société Oryx Qatar Sports Investment, détenue à égalité par Nasser Al-Khelaïfi et son frère Khalid, avait promis d’acheter ses droits à la société de Massata Diak si le Qatar obtenait les Mondiaux de 2017.
Le contrat prévoyait un paiement non remboursable de 3,5 millions de dollars à la société de marketing sportif dirigée par Papa Massata Diack.