Selon nos informations, les premières véritables approches de Laurent Gbagbo débutent après son transfèrement à La Haye, bien qu’une séparation ait déjà été évoquée avant l’arrestation du couple, le 11 avril 2011. Après en avoir informé au préalable ses enfants, l’ancien président propose à Simone Ehivet un divorce à l’amiable.
Acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), il s’est installé à Bruxelles dans l’attente de la fin de la procédure. Simone, elle, a été amnistiée par Alassane Ouattara. Cette fois-ci, c’est par le biais d’un de ses avocats que Gbagbo sollicite une séparation à l’amiable, au risque de devoir lui léguer une partie de leurs biens en commun.
C’est la section des affaires matrimoniales du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau qui examinera la demande de divorce. Si le duo politique a perduré pendant leurs années au pouvoir, le couple s’était délité, au point que chacun avait ses propres appartements au sein de la résidence présidentielle de Cocody-Ambassades à Abidjan.
Après la chute de Gbagbo en 2011, durant leurs incarcérations respectives puis après leurs libérations, le couple ne s’est quasiment pas parlé directement. Les messages étaient transmis par des émissaires, à savoir leurs jumelles Marie-Laurence et Marie-Patrice, ou par leur gendre Stéphane Kipré. Depuis les années 2000, Laurent Gbagbo a pour compagne Nady Bamba, une ancienne journaliste de la radio Africa numéro 1, avec laquelle il a eu un fils David Al Raïs, né en 2002. Tous deux se sont unis, selon les rites musulmans, en 2001. Gbagbo s’était fait représenter par son ancien directeur de protocole, Allou Eugène.
Dès son retour au pays, Gbagbo a laissé sa résidence de la Riviera-Golf à Simone, qui y vit depuis sa sortie de prison en 2018. Il avait fait sa connaissance au cours de l’année 1973, alors qu’elle était jeune étudiante, par l’intermédiaire du professeur Bernard Zadi Zaourou, qui militait avec lui au sein de la gauche politique.