Le gouvernement gambien a annoncé jeudi avoir disculpé trois soldats parmi les huit accusés d’être mêlés à une tentative de coup d’Etat présumée en décembre.
Ces trois soldats ont été libérés après avoir été blanchis mercredi, affirme un communiqué du gouvernement.
Quatre autre soldats et un policier accusés de complot en vue de commettre un crime sont visés par de nouvelles charges, selon ce communiqué.
Les trois soldats blanchis et ces quatre avaient été inculpés par cette haute cour début janvier mais l’affaire avait été transférée à une autre juridiction. Ils avaient été arrêtés à des dates différentes.
Un autre soldat a pris “le large”, a dit le gouvernement gambien, ajoutant que ce militaire en fuite est recherché par Interpol.
Les autorités de ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest quasiment enclavé dans le Sénégal avaient affirmé le 21 décembre avoir déjoué un coup d’Etat la veille.
Ses auteurs avaient prévu d'”arrêter des hauts responsables du gouvernement et de les utiliser comme otages pour empêcher toute intervention étrangère”, avait assuré à la presse Abubakarr Suleiman Jeng, le conseiller à la sécurité nationale.
“Ils avaient également l’intention de retirer (de leurs fonctions) tous les officiers supérieurs de l’armée à partir du grade de major et au-dessus, ainsi que de restructurer les forces armées gambiennes”, avait-il poursuivi.
La Gambie reste une démocratie fragile, encore marquée par une dictature de 22 ans qui s’est achevée en 2016. La tentative de coup d’Etat présumée du mois dernier est la dernière en date en Afrique de l’Ouest depuis 2020, après deux putschs réussis au Mali et au Burkina Faso, un autre en Guinée, et une tentative en Guinée-Bissau.