Couplage des élections locales et législatives en 2022 : Macky impose ses manœuvres

Incumbent President Macky Sall shows his finger marked with indelible ink after casting his vote for Senegal's presidential elections in a ballot box at a polling station in Fatick on February 24, 2019. - Senegal is voting in an election that incumbent President Macky Sall looks confident to win in the first round after his main challengers were banned from running in the West African country's ballot. His two biggest rivals -- popular former Dakar mayor Khalifa Sall and Karim Wade, the son of the previous president -- were disqualified after corruption convictions in trials questioned by rights groups. (Photo by SEYLLOU / AFP)

Selon Confidentiel la Lettre Quotidienne, la réflexion est entamée au sein de l’exécutif pour coupler les élections locales prévues au mois de mars 2021 aux élections législatives prévues normalement en juillet 2022.  Outre le caractère dispendieux d’une élection, l’organisation de deux scrutins à moins d’un an d’intervalle replongerait le Sénégal dans un cycle de vote sans fin. Et selon la publication quotidienne, en effet, « si aucune date n’est indiquée pour le moment, il est désormais clair que les élections locales n’auront pas lieu l’année prochaine ».  D’ailleurs, fait-elle remarquer, « aucune révision de listes électorales n’a été entamée et désormais presque tous les partis détenteurs de mairies sont dans la coalition présidentielle avec l’arrivée de Rewmi au pouvoir ». L’ajournement sine die des locales ne choque désormais plus personne et le mandat des maires est prolongé depuis au moins 16 mois, lit-on aussi sur le document. D’autant plus que la commission politique du Dialogue national, devait se pencher sur la nécessité du report ou couplage de ces joutes.

Enfin, révèle la même source, le même scénario se profile à l’assemblée nationale où le mandat des députés pourrait être prolongé pour quelques mois ou années à partir de 2022. L’enjeu pour le pouvoir est d’attendre 2024 pour coupler lesdites élections, locales, législatives ou pourquoi pas présidentielle. La réflexion est donc entamée au sein de la classe politique, mais aussi bien dans l’opposition que dans le pouvoir personne n’est pressé d’aller à ses élections intermédiaires pour se jauger…

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