Couple Seck tué dans un incendie : Du nouveau sur le mobile du cime

Après son mariage avec Khady, le mari Seck réunit ses économies de longues années de labeur et décide d’aller à l’aventure dans le but de trouver une vie meilleure. Il atterrit en France, mais se heurte à d’énormes difficultés dans le pays de Marianne.

Il décide alors de rentrer au bercail. Mais, n’ayant pas le sou, il contacte son épouse Khady, qui lui facilite le retour au pays natal, informe Les Echos. Elle lui paie tous les frais liés au voyage.

Le couple investit dans le business du poulailler

De retour au bercail, le couple se donne la main et se lance dans le secteur informel. Il jette son dévolu sur l’élevage de volaille, ouvre un poulailler et s’adonne également à la vente de poulet dans un magasin, établi au marché Lambada de Yeumbeul Sud ; une activité commerciale qui devient au fil du temps florissante et prospère pour les deux conjoints.

« Ils évoluent dans la commercialisation de poulets et autres denrées alimentaires. Les affaires marchaient comme sur des roulettes pour eux », indiquent des voisins. Chemin faisant, le couple bat de l’aile et commence à se regarder en chiens de faïence.

Ils se crêpent tout le temps le chignon et se séparent, avant de se remettre. Un jour, Seck constate un trou d’un montant de 13 millions F Cfa au cours d’un inventaire et accuse son épouse, Khady. Celle-ci jure être innocente et tente de raisonner son mari.

Le vol supposé des 13 millions, la nouvelle maison et l’achat d’un véhicule

Le mari campe sur sa position et jure aussi de retrouver le fric par tous les moyens. Il soupçonne la dame d’avoir volé les 13 millions F Cfa pour acheter un véhicule et construire une maison à Touba pour sa mère malade.

Jeudi dernier, les deux conjoints se disputent encore sur leur lieu de travail et utilisent des moyens de transport différents pour rentrer à la maison, à Niague/Tivaouane Peulh. Khady embarque à bord d’un bus Tata.

Seck débarque au volant de son véhicule de couleur blanche. Plus tard, ils décident d’aller au lit. Ruminant sa colère contre son épouse, Seck guette les heures creuses de la nuit, prend le soin de fermer la chambre à double tour et se débarrasse de la clé.

Aussi, lâche-t-il à l’envi : «Bësu dé du bësu dundu (on ne dépasse pas l’heure de sa mort). Di ngaa ma jox tay sa ma xaalis (tu vas me rendre mon argent), rapportent des voisins.

Il allume trois bougies, asperge leur chambre conjugale d’essence et met le feu  

Khady dédramatise les menaces de son mari, qui deviennent une vieille chansonnette pour elle, et s’allonge dans son lit. Très furieux, Seck allume trois bougies dans la chambre conjugale, s’empare d’un récipient contenant de l’essence et verse le liquide inflammable aux quatre coins.

Prise de peur, Khady bondit du plumard et hurle au secours de toutes ses forces. «Seck daffa ma bêgg ray. Seck moo ngi may ray (Seck veut me tuer ; il va me tuer !). Malgré les cris de détresse, Seck reste de marbre et met le feu à l’essence.

Le film de la mort atroce du couple

Une détonation retentit dans la chambre, fait voler en éclats les vitres et alerte le voisinage. Un violent incendie survient. Le feu se propage à une vitesse V dans la pièce, consume tout sur son passage et charrie de grosses fumées noires à l’intérieur.

Pendant que la jeune femme est transformée en torche humaine, pousse sans cesse des cris et se débat dans les flammes en furie, le mari l’abandonne à son sort et se dirige en catastrophe vers la porte pour sauver sa peau.

Aveuglé par la grosse fumée noire et envahissante du sinistre dans la chambre, le mari étouffe grave, toussote et avance à tâtons et les yeux fermés. Il retrouve enfin la porte, mais ne voit plus les clés. Il ne se souvient plus de l’endroit où il a rangé lesdites clés et continue de fouiller fiévreusement les lieux.

Sans succès. «Attaqué par les flammes de l’incendie qu’il a provoqué, Seck a voulu sortir en vitesse de la chambre. Histoire de se sauver et surtout faire croire à l’opinion qu’il n’était pas sur les lieux au moment des faits», soutiennent des voisins sous le sceau de l’anonymat.

 Le marie défonce la porte, étouffe et s’écroule…

Par instinct de survie, il use de toutes ses forces et défonce d’un geste brusque la porte. Il se projette du coup au dehors et se fait happer cependant par les flammes en furie de l’incendie ravageur. Il s’emploie ensuite à se relever et continue d’être la proie du sinistre.

Il crie à rompre les cordes vocales, livre une lutte acharnée contre les flammes et appelle sans cesse au secours. Il se tue finalement et rend l’âme. Tout comme son épouse brûlée vive et coincée dans le lit.

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