Par Younoussa BALDÉ
L’Alliance And Gueusseum qui regroupe les syndicats de santé que sont : Asas, Sutsa-Sudtm-Sat Santé craint une invasion virale nationale du virus de la covid- 19. Dans un document qui nous est parvenu, Mballo Dia Thiam et ses camarades estiment que tous les ingrédients sont réunis pour arriver à cette situation. «La défiance des forces de l’ordre et les violations du couvre-feu et de l’état d’urgence dans certaines contrées ne militent guère en faveur d’un climat social favorable à la rupture de la chaîne de transmission de la covid19. Le comble du risque se vit avec le rassemblement inédit de milliers d’enseignants de Dakar (épicentre de la covid-19) en partance pour leurs lieux de service, à l’intérieur du pays, en attendant les élèves, potentiels vecteurs qui vont regagner les classes d’examen ce mardi 02 juin, au moment où la pandémie est dans une évolution exponentielle», soulignent les syndicalistes.
À les en croire, il sera très difficile de gagner «la guerre» dans ces conditions. D’autant que les populations ont jeté les masques. Le personnel municipal et communautaire est à la limite du découragement, car ils sont frustrés par un traitement discriminatoire et dévalorisant. «Nous exigeons la prise en charge de ce personnel dans le fonds force Covid-19, car ils abattent un travail remarquable depuis le début de la pandémie», soulignent-ils dans le texte.
C’est pourquoi, l’Asas exige un total changement de paradigme dans le traitement salarial des agents et la mise aux normes des structures sanitaires et sociales. «Le nouvel ordre mondial passera inéluctablement par un nouvel ordre sanitaire mondial». Les syndicalistes interpellent le pouvoir central : «Nous appelons les autorités à plus de considération pour les agents de santé communautaire et les travailleurs municipaux, mais surtout au recrutement massif de personnel technique et à la régularisation des contractuels».
And Gueusseum dénonce aussi avec véhémence les attaques perpétrées sur des agents de santé lors d’inhumation de personnes suspectes de coronavirus.