Covid-19 : Élaboration et signature d’un traité mondial pour protéger les États contre les pandémies.

Les dirigeants d’une vingtaine de pays, le président du Conseil européen et le patron de l’Oms ont appelé ce mardi 30 mars à élaborer un ‘’Traité international sur les pandémies’’ pour affronter les futures crises sanitaires.

Leur proposition est présentée dans une tribune signée par les dirigeants de pays répartis sur les cinq continents, dont le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique Boris Johnson, ou encore les présidents sud-coréen Moon Jae-in, sud-africain Cyril Ramaphosa, indonésien Joko Widodo et chilien Sebastian Piñera, informe (le Figaro)

Une lettre conjointe signée dans laquelle ils reconnaissent que ‘’Personne n’est en sécurité tant que tout le monde ne l’est pas’’. Le monde a besoin d’un traité mondial sur les pandémies pour protéger les États face à la Covid-19, à l’instar de l’accord conclu après la Seconde Guerre mondiale, ont insisté Boris Johnson et d’autres dirigeants mondiaux.

Dans un article commun publié dans des journaux du monde entier, les dirigeants qui se sont engagés, ont prévenu qu’une future pandémie mondiale est inévitable et que la Covid-19 a servi de ‘’rappel brutal et douloureux que personne n’est en sécurité tant que tout le monde ne l’est pas’’.

L’escalade des tensions internationales concernant l’approvisionnement en vaccins a conduit à des appels aux pays pour qu’ils abandonnent l’isolationnisme et le nationalisme, et se rassemblent pour faire place à une nouvelle ère fondée sur des principes tels que la solidarité et la coopération. L’appel est lancé par 24 dirigeants mondiaux, aux côtés du chef de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, et sera publié dans des journaux.

Les dirigeants décrivent la pandémie comme “le plus grand défi lancé à la communauté mondiale depuis les années 1940″ et affirment qu’un règlement comme celui qui a été formé après 1945 est nécessaire pour établir une coopération transfrontalière avant la prochaine crise sanitaire internationale.

Dans la lettre conjointe, il est apparu que lesdites autorités ont regardé dans le rétroviseur. ‘’À cette époque, après la dévastation des deux guerres mondiales, les dirigeants politiques se sont réunis pour forger le système multilatéral. Les objectifs étaient clairs : rassembler les pays, dissiper les tentations d’isolationnisme et de nationalisme, et relever les défis qui ne pouvaient être atteints qu’ensemble, dans un esprit de solidarité et de coopération, à savoir la paix, la prospérité, la santé et la sécurité.”, informe le site The Guardian dans l’article repris par Dakaractu.

Ce traité sur les pandémies devrait, selon les signataires de ce traité, ‘’conduire à davantage de responsabilité mutuelle et de partage des responsabilités, de transparence et de coopération au sein du système international et avec ses règles et normes’’.

Pour sa part, M. Johnson plaide depuis un certain temps en faveur d’une approche mondiale nouvelle et plus collaborative des pandémies, ont indiqué nos confrères. Ces derniers rappellent que le mois dernier, le Premier ministre britannique a demandé aux autres dirigeants du G7 de soutenir la proposition, en soulignant la nécessité d’un meilleur partage international des données sanitaires. Proposition qui fait suite à des inquiétudes concernant la rétention d’informations et d’accès par la Chine aux inspecteurs sanitaires mondiaux qui enquêtent sur les origines de la Covid-19 et sur la propagation du virus’’.

Le G7, composé des principales nations industrielles du monde et dont Johnson est le président cette année, a accepté d’explorer l’idée et doit en discuter plus avant lors d’un sommet en Cornouailles en juin. M. Johnson a également lancé des appels pour que les nations les plus riches donnent leurs surplus de vaccins au système Covax, dirigé par les Nations Unies, pour la distribution de vaccins aux pays les plus pauvres. Le G7 s’apprête également à apporter un soutien financier aux pays en développement dont les économies ont été particulièrement touchées par la pandémie, informe la même source.

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