Covid-19 : Les difficultés de la pêche sénégalaise…

Par Younoussa BALDÉ

 

Le secteur de la pêche n’est pas épargné par les effets néfastes de la pandémie du coronavirus. Les pêcheurs artisanaux tirent difficilement leurs filets de pêche en cette période de covid-19. Leurs maux ont pour nom : rareté du poisson, baisse des horaires de travail, chute de la production, convoyage difficile des produits transformés, baisse du chiffre d’affaire etc. Les difficultés que vivent les pêcheurs artisanaux sont nombreuses.

«Nous avons un réel problème d’approvisionnement à cause de la diminution des débarquements. Le produit devient de plus en plus rare et cela se répercute sur la transformation. Cette situation a aussi des conséquences au niveau de nos familles, car beaucoup de femmes qui gèrent des foyers peinent à assurer la dépense quotidienne. Le convoyage des produits est également un autre problème, car le trafic interurbain est toujours suspendu», regrette Diaba Diop, transformatrice au site de Thiaroye sur mer.

Le président du Conseil national interprofessionnel de la pêche artisanale au Sénégal (Conipas) abonde dans le même sens. Samba Guèye dénonce avec véhémence la pêche prohibée. «La rareté des ressources halieutiques est due en grande partie par la pêche illicite. Nous pouvons rester des jours sans avoir de bons poissons. La vente pose aussi un problème, car la clientèle se fait rare», martèle Samba Guèye, président du Conipas. Il s’exprimait lors d’une réception d’un important don de produits détergents, offerts par la Direction des pêches maritimes. Le don est évalué à 10 millions Cfa. «Cet appui va participer à aider les acteurs dans la lutte contre le coronavirus, notamment le respect des mesures barrières», explique Mamadou Goudiaby. Le directeur des Pêches maritimes se dit aussi conscient des impacts causés par la pandémie de la covid-19.

Naturellement, le secteur est impacté. Mais nous ne les abandonnerons pas. «Par le biais de la Der et des banques de la place, l’État a mobilisé 2 milliards Cfa pour appuyer les acteurs du secteur. Cela fait moins de 3 semaines qu’ils ont reçu le financement. C’est vous dire que l’État sera toujours là pour aider les populations», rassure M. Goudiaby.

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