Covid-19 : Les routiers exigent la levée des mesures de restriction

Depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence imposée par la pandémie du coronavirus, le transport interurbain est bloqué. Les chauffeurs ne roulent plus. Le trafic est à terre. Les chauffeurs de transport interurbain sont bloqués un peu partout à travers les régions du Sénégal. Les acteurs du secteur du transport ressentent durement les impacts de la pandémie du coronavirus.

Depuis quelques semaines, les syndicats des transports ruent dans les brancards pour exiger des mesures d’assouplissement dans leur secteur. Un appel que l’État a entendu, car le ministre en charge des transports terrestres a levé le pied sur le frein en autorisant le transport en interne dans les régions. Mais le syndicat dirigé par Alassane Ndoye exige la levée pure et simple des mesures de restriction et la réouverture du trafic interurbain.

À en croire l’ancien parlementaire, les transporteurs souffrent le martyr : «Les chauffeurs, les apprentis, les transporteurs, les rabatteurs, les vendeurs dans les gares routières et leurs familles, tous vivent dans des difficultés énormes. Ils n’ont plus de ressources parce qu’ils ne travaillent pas. Certains pères de familles n’ont pas pu acheter un poulet pour leurs enfants. C’est catastrophique. Nous exigeons la reprise du trafic interurbain. Sinon, lorsque les populations penseront à se révolter, l’État ne pourra pas contenir leur colère», a alerté Alassane Ndoye, hier, lors d’une déclaration tenue à la gare routière de Colobane.

Néanmoins, il appelle les populations au calme et à la sérénité : «L’État est un monstre froid. Il a une force de frappe énorme. Nous allons nous replier pour mieux sauter afin de l’affronter. Mais, pour le moment, laissons-leur le terrain», se fait résigné M. Ndoye. Évoquant l’appui de l’État destiné au secteur du transport dans le cadre du fonds covid-19 au Programme de résilience économique et social, le secrétaire général du Snttrs a estimé que l’enveloppe ne servira à rien du tout. «Si cela ne dépendait que de moi, l’État allait reprendre cet argent et le reverser dans le fonds force covid-19», soutient-il.

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