Par Nicolas Ismaël MANSALY/Correspondant
La situation sanitaire actuelle du pays de la Téranga inquiète de nombreux compatriotes. Y compris les acteurs de la santé qui sont en première ligne dans ce combat contre la covid-19.
En effet, au moment où la courbe des contaminations liées à la maladie du coronavirus prend l’ascenseur dans le pays, les établissements sanitaires sont en train d’être désertés par les populations et le programme élargi de vaccination en souffre. Ce qui vient installer la peur d’un retour en force de maladies déjà éradiquées.
Dans le cas échéant, «ce serait vraiment catastrophique», a alerté le médecin chef de région de Kolda dans une de ses communications faites dans le cadre de la campagne de sensibilisation contre le covid. Ailleurs dans le pays, de telles alertes sont fréquentes. En effet, des voix s’élèvent de plus en plus pour appeler au retour au Pev afin de préserver la santé des tout-petits. Dans ce sillage, le patron de la région médicale de Kolda trouve qu’il y a urgence à agir pour inverser cette tendance compte tenu des bienfaits de ce programme qui a déjà fait ses preuves.
Un programme qui est en train d’enregistrer malheureusement des abandons massifs à cause du coronavirus, signale-t-on pour le regretter. L’hivernage qui se pointe à l’horizon avec ses cas habituels de paludisme pourraient rendre aussi la situation plus compliquée dans ce contexte de covid.
Sur cette question précise, le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, dans le cadre de ses activités de sensibilisation des producteurs, ne cesse d’inviter le monde rural à faire dans la prévention pour ne pas choper le virus à couronnes. «Il ne faut pas qu’en plus du paludisme qu’on ait des cas de covid à gérer», a-t-il alerté. Avant de conclure que «le Président Macky Sall compte beaucoup sur l’agriculture pour l’après covid.»