La Division spéciale de la cybersécurité (Dsc) a mis hors d’état de nuire un gang de malfaiteurs formé de ressortissants chinois. Au nombre de cinq, ces derniers opéraient en bande organisée en centre ville de Dakar, informe Les Échos.
Selon le mode opératoire, ces ressortissants chinois se faisaient appeler par des noms à consonance sénégalaise : Mamadou Doucoure, Fallou Dieng, Mohamed Gueye.
Il s’agit des nommés Shaozhe Z., Han Y., Kaiming C., Wang W., et F. Lanpeng. Ils ont été tous démasqués et arrêtés.
Une perquisition effectuée dans leur appartement commun à Ngor village a permis la découverte de 912 cartes SIM du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Cameroun. Lesquelles cartes SIM étaient utilisées pour soustraire de manière frauduleuse des fonds à leurs différentes proies.
Plusieurs téléphones portables de différentes marques ont été également trouvés en possession d’un des mis en cause, Shaozhe Z., propriétaire d’une boutique bien achalandée sur les Allées du Centenaire.
D’autres ordinateurs ont été saisis en possession des autres membres du gang. Par ailleurs, l’exploitation du matériel saisi par les agents de la Dsc a fait ressortir des captures d’écran de transactions financières provenant de numéros de téléphone du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, des montants colossaux envoyés via des agences de transferts différents, souligne le journal. Lequel ajoute que de nombreuses cartes d’identité (recto-verso) du Sénégal et de la Gambie ont été également découvertes dans leur appartement commun.
Les agents de la Dsc ont découvert que des transactions financières ont été aussi effectuées vers des comptes étrangers au profit du nommé H. Zang, le cerveau du gang.
En attendant que ce dernier et ses autres lieutenants (K. L. S. Wenguela et L. alias Jam, chef de bande en Côte d’Ivoire), recherchés, passent à la trappe, les 5 ont été déférés et présentés au juge. Ils ont poursuivis pour association de malfaiteurs, collecte illicite de données à caractère personnel, obtention d’avantages par introductions de données informatiques, blanchiment de capitaux, utilisation frauduleuse d’une ligne téléphonique, faux et usage de faux dans des documents administratifs.