Ousmane Sonko a publiquement, ce lundi, défié l’opposant Amadou Bâ dans un débat télévisé après que ce dernier a tenu une conférence de presse pour réfuter des accusations dont il était l’objet. Certaines télévisions ou sites internet s’étaient même proposés de l’organiser. Le CNRA sous la houlette de son nouveau patron dit niet.
«L’un des principes cardinaux de la loi, c’est l’égalité de traitement entre les candidats à quelque élection que ce soit. Si ce seul débat devait se tenir, cela introduirait une rupture de l’égalité de traitement entre les candidats», objecte le successeur de Babacar Diagne, contacté par L’Observateur.
Mamadou Oumar Ndiaye interroge : «Pourquoi deux seuls candidats auraient le droit de débattre et pas les autres ?» Et martèle que «la loi insiste sur l’égalité, l’équité et l’équilibre dans le traitement médiatique des candidats».
Un élargissement vers les autres têtes de liste des législatives, comme suggéré par des candidats comme Thierno Alassane Sall et Barthélémy Dias, serait-il alors possible ? L’Observateur n’a manifestement pas posé la question au président du Cnra. Qui, toutefois, déclare attendre d’être formellement interpellé sur la proposition de Sonko, validée par Amadou Bâ, selon une de ses proches, l’ancienne ministre Zahra Yane Thiam, pour avoir une position officielle.
«Pour le moment, indique Mamadou Oumar Ndiaye, c’est une tête de liste qui a défié une autre tête de liste. C’est du domaine du virtuel. Le Cnra ne se sent pas encore concerné. Par contre, si une décision avait été prise par quelque moyen de diffusion d’organiser le débat, le Cnra se prononcerait.»