Alors qu’elle représente à peine 0,3% du territoire national, Dakar polarise la majeure partie de l’activité économique et des agrégats démographiques du Sénégal. Cela pose une question d’équité territoriale bancale à laquelle Idrissa Seck promet de remédier s’il est élu président de la République. Dans son offre programmatique, il s’engage à asseoir une politique de décentralisation efficiente ayant pour objet de promouvoir le développement local à travers la mise en place d’un cadre formel propice à l’émergence des initiatives locales. Dans cet esprit, Idrissa Seck a dit son intention d’allouer au moins un milliard de francs Cfa par an à chaque commune du territoire national. Il promet aussi dans le Pacte de consacrer au minimum 60 % des investissements publics en faveur des territoires hors région de Dakar. Le candidat de la coalition Idy 2024 s’engage, par ailleurs, à faire les assises de la décentralisation et à revenir à la régionalisation.
« La réforme du système foncier est capitale et urgente »
Dans un autre registre, Idrissa Seck laisse entendre que la réforme du système foncier, afin de valoriser de manière optimale et équitable notre potentiel immobilier, agricole, touristique est capitale et urgente. Il promet d’immatriculer intégralement les terres du domaine national, d’allouer et gérer de façon équitable les ressources foncières, sans manquer de doter le Sénégal d’un plan géomatique national, véritable outil de développement et de décision. S’engageant à appliquer les recommandations de la Commission nationale de réforme foncière (Cnrf), il rappelle que le régime foncier sénégalais est marqué par une multiplicité des normes qui s’explique par la coexistence d’une législation foncière moderne et d’un droit coutumier, appliqué dans une large mesure par les communautés locales.