Pelé de son vrai nom Edson Arantes de Nascimento est décédé hier jeudi, à Sao Paulo, au Brésil, à l’âge de 82 ans. Dans la vague de réactions celle d’un Sénégalais, Mamour Sop Ndiaye, professeur de Génie électrique à l’Université de Technologie de Rio de Janeiro, établi au Brésil depuis 24 ans. « Tout un pays est dévasté », confie-t-il, contacté par Le Soleil.
Un prof féru de football. Dans l’entretien, il a révélé avoir « d’abord » découvert le Brésil, à travers Pelé, dans le manuel de lecture ‘’Afrique mon Afrique’’ et le texte ‘’l’exploit de Pelé’’ avant même d’y mettre le pied.
Il souligne que Pelé est plus qu’un Brésilien : « C’est un citoyen universel ». En revanche, soutient-il, ses compatriotes ont mis du temps avant de se l’approprier. Car, a-t-il expliqué : « Dans un pays où 54% de la population sont constitués de noirs, on lui reprochait de ne pas s’être impliqué dans la défense des droits civiques de cette majorité comme Mohamed Ali l’avait fait aux États-Unis. »
Ndiaye fait savoir que les choses ont changé depuis que « le Brésil a perdu en demi-finale (1-7) de la Coupe du monde 2014, face à l’Allemagne » et « devant l’incapacité de la Seleção à s’imposer au Mondial depuis 2002. » D’après lui, « les Brésiliens se sont ressaisis et ont enfin compris la valeur et l’importance de Pelé qui a fait aimer le football à tous ses compatriotes, en plus de l’avoir universalisé. »
C’est ainsi que « ces dernières années, les Brésiliens l’ont enfin élevé au rang qu’il mérite », a-t-il ajouté, annonçant qu’un deuil national devrait être observé et que des funérailles grandioses seront organisées. Mais, ce sera après l’installation du Président Lula, après-demain dimanche, 1er janvier.