La Senelec qui est sous les feux de la rampe avec la hausse du prix de l’électricité, perd la rondelette somme de 1273 milliards Cfa en 10 ans. C’est pour palier à cette énorme perte qu’elle est en synergie avec Akilee, société spécialiste de la transformation digitale dans le secteur de l’énergie.
Dans le contrat qui lie la Senelec à Akilee, cette dernière entité assure la suite logicielle de supervision des réseaux électriques de la société de l’électricité à partir des centrales jusqu’au client final. Selon Amadou, le Directeur général d’Akilee, «la synergie entre la Senelec et la société qu’il dirige va pallier aux énormes pertes que la Senelec subit en dix années et qui augmenteraient davantage le prix de l’électricité».
Avec Akilee, la Senelec est dotée d’infrastructures de comptage avancé pour l’accompagner dans son dynamique de digitalisation de son système, afin de rendre plus fluides les échanges d’informations et de répondre aux exigences d’efficacité opérationnelle.
Toujours selon le Dg Ly, sa société facilite à la Senelec, «la gestion du dépannage et la supervision de la qualité de service, en particulier par rapport aux exigences du règlement de service (tension, fréquence, équilibre)».
En sus de la détection et la réduction des pertes techniques et non techniques, les services aux consommateurs seront diversifiés et permettent de réduire les coûts d’exploitation, non sans offrir une tarification flexible en fonction de la structure tarifaire adoptée avec le régulateur.
Amadou LY de nous apprendre que si la Senelec n’avait pas changé de paradigme en adoptant les outils avancés et modernes dédiés à la lutte contre ces pertes, elle irait directement vers la faillite avec une perte nette de 1273 milliards en 10 ans. Il révèle que «le niveau de perte acceptable en occident est d’environ 7%, alors que la Banque mondiale recommande de cibler l’objectif des 10% pour l’Afrique subsaharienne».
En somme selon le Dg Ly, grâce à Akilee, la transformation digitale va mettre fin à «la déperdition des ressources publiques à la Senelec». C’est en substance, la réalité de la synergie entre la Société d’électricité et Akilee.
Pour rappel, les conventions réglementées et permises par l’Acte uniforme des sociétés commerciales et des Gié de l’Ohada) ont été utilisées entre Senelec et Simelec, entre 2003 et 2013, pour la dotation de compteurs. Mais, ils ne sont plus d’actualité selon M. LY qui informe que «ce mécanisme est utilisé avec Exelec dans laquelle Senelec est actionnaire à hauteur de 30% et qui fournit des poteaux béton pour le développement du réseau de béton, ou encore avec Proquelec.
Le Dg d’Akilee renseigne avoir fait face à la concurrence de plusieurs sociétés étrangères telles que ENEL, HUAWEI, ELSEWEDY, ITRON… sur ce projet.
À Akilee où La Senelec détient 34% des parts, le projet coûte 186 milliards sur 10 ans. C’est un coût qui comprend l’approvisionnement de tout le matériel de comptage (compteurs intelligents, organes de protections électriques, autres accessoires de pose), l’installation, l’exploitation (coûts télécommunications et serveurs) ainsi que la mise à disposition du système d’information analytique qui sera à la base de toutes les analyses et de tous les traitements requis pour une utilisation pertinente de l’information.
Selon M. Ly, ce projet va contribuer à la baisser du prix de l’électricité et donc de la facture d’électricité des Sénégalais. Lancée à Dakar en août 2017 en tant que société technologique de services énergétiques spécialisée dans la transformation digitale des opérateurs et dans la maîtrise de l’énergie, en s’appuyant sur les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et les nouvelles technologies, Akilee est une start-up 100% sénégalaise. Akilee est en effet passée de trois agents en 2017, à 69 employés à fin juillet 2019 puis à 100 personnes fin 2019.