Le directeur général des Sénégalais de l’extérieur, Sory Kaba, n’est pas en odeur de sainteté dans les rangs du parti présidentiel auquel il est affilié. Il a été pris à partie par la section Apr et la Cojer de Fatick qui lui reprochent d’avoir pris des positions qui ne cadrent pas avec les éléments de langage fournis par Macky Sall à ses ouailles. «Ce dimanche, M. Kaba a tressé des lauriers aux ministres de l’Intérieur (sur la réciprocité du visa dont il ignore les tenants et les aboutissants) et des Affaires étrangères (sur les supposées réhabilitation et indemnisation de Karim Wade, qui est encore loin de ses prérogatives). Pendant ce temps, il s’autoproclame censeur pour limiter les mandats du chef de l’État. Là où de brillants juristes livrent des avis divergents. Pourtant, la souveraineté appartient au peuple. Mais le comble, ce sont les contradictions dont M. Kaba a fait montre. D’un côté, il soutient que des jeunes de Fatick sont laissés en rade par le régime de Macky en termes d’emplois ; d’un autre, il dit être d’accord que le président de la République privilégie des jeunes de Fatick et de Matam dans l’octroi des emplois. Diantre ! De contradictions en contradictions, M. Kaba dit également être en phase avec Aliou Sall pour que tous ceux qui sont intéressés par la fonction de président de la République se signalent et quittent l’attelage gouvernemental», dénonce la Cojer de Fatick.
Menaces voilées, débat de caniveau
Enfonçant le clou, la section Apr de Fatick de plonger dans les caniveaux en rappelant à Sory Kaba un passé de chômeur, émigré clandestin, rapatrié sans papiers, au bord de la dépression, que Macky Sall a sauvé en le portant à la direction générale des Sénégalais de l’extérieur en 2012.
«Depuis lors, les Sénégalais de l’extérieur ont été livrés à eux-mêmes, laissés pour compte par ce fantomatique Dg incapable de prendre en charge leurs préoccupations. Tout cela n’est que la conséquence de son incompétence et de son incapacité (…). Nous invitons ceux qui téléguident Sory Kaba et le camarade Sory lui-même, s’ils ont des agendas cachés, à faire comme M. Macky Sall en 2008 : avoir le courage de monter leur propre parti et solliciter le suffrage des Sénégalais le moment venu. Nous ne laisserons pas imposer au Parti et à la Nation ce faux-débat des mandats du Président de la République, un semestre à peine après sa brillante réélection, alors que l’heure est à l’action et au travail. Si Sory ne la boucle pas, nous allons, dans les jours à venir, citer les noms de toutes les personnalités politiques, tapies dans l’ombre, qui entendent agir contre les intérêts du parti, de la coalition Benno bokk yakaar et du président», ajoutent les camarades de Macky Sall.»