Dette : Risques sur l’orientation des nouveaux bacheliers

Ça sent le divorce entre l’État du Sénégal et le Cadre unitaire des organisations des établissements privés d’enseignement supérieur (Cudopes). Le cadre unitaire ne décolère pas contre le pouvoir central. Le Cudopes exige à l’État du Sénégal le paiement de la dette de 18 milliards Cfa, qu’il lui doit. Le Cadre unitaire des organisations des établissements privés d’enseignement supérieur (Cudopes) a élevé la voix hier, lors d’un point de presse tenu au centre Daniel Brothier.

Selon les responsables de cette structure, aujourd’hui, les établissements privés d’Enseignement supérieur font face à une multitude de difficultés, notamment des problèmes de location, de paiement des enseignement et d’autres charges qu’ils ne peuvent plus honorées. «Ce que nous demandons, c’est le respect des engagements. Dans le contrat, il était dit qu’en début d’année l’État doit payer 50%, à la fin du 1er semestre il paie 25% et en fin d’année, il paie les 25% qui restent. À la date d’aujourd’hui, (Ndlr, hier mardi), le gouvernement n’a pas payé l’année académique 2017-2018. Il reste plus de 25% qui ne sont pas encore payés. Et l’année 2018-2019 n’est pas encore budgétisée», regrette Jean Marie Sène.

Si l’on se fie au coordonnateur du Cudopes, l’État leur doit globalement 18 milliards Cfa. Mais après les rencontres avec le conseiller du Président en Éducation et le ministre de l’Enseignement supérieur, l’État avait promis de payer graduellement pour éponger la dette, mais les engagements pris ne sont pas respectés. «L’État avait promis de nous donner 4 milliards. Mais nous ne savons pas comment. C’est pourquoi nous exigeons un échéancier, car c’est cela qui va nous permettre de retourner auprès des banques pour emprunter de l’argent», soupire M. Sène.

«L’avenir d’au moins 20 000 nouveaux bacheliers est en jeu. Nous craignons le syndrome des bacheliers non orientés»

Les établissements privés d’Enseignement supérieur accueillent près de 40.000 étudiants actuellement. Mais depuis le 31 juillet les cours sont suspendus. «Certes les résultats au Bac ne sont très bons. Mais c’est 10.000 et 20.000 nouveaux bacheliers qui seront orientés dans nos établissements. Cependant, si l’État respecte ses engagements, le partenariat va continuer, à défaut, chacun est libre de faire ce qu’il veut», avertit Jean Marie Sène. «Nous craignons fort le syndrome des bacheliers non orientés, car les établissements privés de l’Enseignement supérieur n’en peuvent plus», soupire M. Sène

«Le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Anne nous a déçus»

Le Cadre unitaire des organisations des établissements privés d’Enseignement supérieur (Cudopes) a aussi dénoncé avec rigueur l’attitude et le comportement de leur tutelle. Lors d’une sortie, le ministre de l’Enseignement supérieur a remis en cause la qualité de l’enseignement dispensé dans les établissements privés d’Enseignement supérieur. «Nous sommes très déçus de Cheikh Oumar Anne. Nous ne l’attendions pas sur ce terrain. C’est un monsieur qui n’a rien compris de l’Enseignement supérieur. La qualité de l’enseignement que nous dispensons est certifiée par le Cames. Nous, nous sommes de vrais patriotes. Sa sortie est maladroite et inopportune», regrettent les responsables du Cudopes.

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