En conflit avec son époux, Fama D. menait une relation transitoire avec le marchand ambulant Mbaye Thiaw. Lorsqu’elle s’est réconciliée avec son mari, la dame a décidé de rompre avec son amant. Ce dernier qui avait du mal à faire passer la pilule et voulant à tout prix renouer avec sa dulcinée, l’a faisait chanter avec une vidéo obscène d’elle. Il intimait l’ordre à la dame d’entretenir avec lui des relations sexuelles, faute de quoi, il divulguerait la vidéo à ses proches. Bloqué par la dame, il envoie les images à un de ses amis établis en Gambie. Celui-ci, à son tour, fait chanter la dame qui s’est finalement résolue à porter l’affaire devant la justice. Ce, en déposant plainte contre Mbaye Thiaw. Mais, les deux tourtereaux daigne d’assumer leur aventure devant la barre du tribunal des flagrants délits, hier.
En détention préventive depuis le 16 novembre, Mbaye Thiaw, âgé de 40 a finalement était jugé hier. Devant la barre, il a nié avoir partagé la vidéo. Revenant sur les faits, il renseigne que la dame est une cliente. A l’en croire, au fil du temps, elle a commencé à avoir des sentiments pour lui. Le prévenu renseigne que la dame a voulu le séduire en lui envoyant une vidéo obscène d’elle. Mais dit-il, il lui a fait savoir qu’il est marié et que son attitude peut briser son ménage. «C’est dans ces circonstances que j’ai menacé de la dénoncer à son mari», a précisé le prévenu.
Alors qu’il avait tenu un autre discours devant les enquêteurs. A la police, il avait avoué qu’il était en couple avec la partie civile. Après leur rupture, il lui a envoyé la vidéo en lui disant qu’elle lui manquait. Devant les policiers, il a également reconnu avoir envoyé la vidéo à son ami Abdoulaye Ndiaye qui se trouve en Gambie lorsque la dame l’a bloqué. D’ailleurs ce dernier a contacté la victime pour la faire chanter. C’est dans contexte que celle-ci a porté plainte. Des allégations qu’il a contestées à la barre.
D’après la dame Fama D, depuis trois ans, elle est harcelée par le mis en cause. Elle informe que celui-ci n’ignore pas sa situation matrimoniale. Pourtant, à l’enquête, elle avait elle aussi reconnu leur relation amoureuse. «Je sortais avec lui après mon divorce. Je lui ai aussi envoyé ma vidéo obscène. Après notre rupture, Mbaye qui ne voulait rien entendre menaçait de divulguer mes images», avait-elle déclaré devant les enquêteurs. Des déclarations qu’elle a niées jusqu’à la dernière énergie. «Je suis une femme mariée», insiste-t-elle.
Prenant la parole la représentante du ministère public pour qui les faits sont constants a requis l’application de la loi. L’avocat de la défense a sollicité l’application bienveillante de la loi. La décision sera rendue le 11 décembre prochain.